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Un gros merci à Carbonneau et Gainey

Publié le 16 février 2009 par Sportif

Il s'en trouvera certains pour croire que je dénigre nos deux héros montréalais dans ce post tout ce qu'il y a de plus sincère. Que voulez-vous, il semblerait que mon clavier soit parfois moins clair que mes pensées...
Voyez-vous, je me retrouve ces temps-ci dans une situation professionnelle fort désagréable. Un projet m'est tombé dessus, comme ça, sans que j'y fasse trop attention. Et ce projet est proprement suicidaire : délai trop court, manque de ressources, obligation de mobiliser des collègues déjà trop débordés ... avec en bonus une livraison qui prend la forme d'une présentation devant un groupe de gens assez élevés dans la hiérarchie qui pourront constater ce que je sais déjà : je ne pourrai pas livrer à la hauteur des attentes.
Mais ceci n'est pas unique. Nous sommes des millions tous les jours à vivre cette réalité déplorable du travail. On bosse comme des fous, jusque tard le soir et les week ends aussi, et le lendemain on reprend le collet sans avoir l'impression d'avoir avancé en fonction des efforts déployés. Ça rend les lundis matin vraiment déprimants et la réaction normale est de s'apitoyer sur son sort tel un Caliméro enragé qui crie à qui veut bien l'entendre que "C'est vraiment trop injuste!".
Voilà où j'en étais ce matin alors que je m'entassais dans un des wagons vraiment trop peuplés du métro de Montréal et que je me suis souvenu d'une phrase que ma mère me disait quand elle vivait encore : "Qui se compare se console". J'ai donc tenté de mettre cette maxime en pratique en commençant par ceux qui perdent leur emploi ces temps-ci, puis ceux qui sont malades et ainsi de suite. Plein d'arguments solides pour me dire que finalement je ne suis pas si pire que ça. Sauf qu'il me manquait des noms et des visages connus pour rendre ma comparaison plus solide et convaincante...jusqu'à ce que je pense à Guy et Bob!
Et c'est là que je me suis mis à siffloter en me disant que même si je suis dans un jus d'enfer et que ma cause est perdue d'avance, jamais elle ne peut l'être autant que la cause de Guy et Bob qui, avouons-le, sont franchement pas mal plus dans la merde que je ne pourrai jamais l'être. Bien entendu qu'ils ont les salaires qui vient avec le désagrément de l'emploi, mais croyez-vous que cela leur suffit en ce moment? Croyez-vous qu'ils se lèvent de bonne humeur le matin et qu'ils s'endorment facilement le soir? Non, franchement, je ne pourrais jamais suffisamment remercier l'organisation des Canadiens de Montréal de m'avoir donner le courage d'affronter mes petits défis professionnels.
Merci Guy et Bob! Vous m'avez aidé à me consoler. Lâchez pas! Mais n'allez surtout pas commencer à avoir trop de succès rapidement, j'en ai encore pour quelques semaines à en baver royalement et votre poisse répétée me sera très utile d'ici là...

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