Qu’on se le dise tout de suite, la franchise de la Panthère Rose version années 2000 n’égale pas le génie comique de celle de Blake Edwards et de Peter Sellers. Mais pourquoi bouder son plaisir par pure nostalgie, Steve Martin s’en tire bien sous le costume de l’Inspecteur Clouseau et se paie le luxe d’offrir un second opus supérieur au premier épisode. Dans cette nouvelle enquête, le pire inspecteur de France doit retrouver la trace d’un malfaiteur narguant le monde en lui dérobant ses plus belles œuvres d’art. Pour cela, il fera équipe avec la Dream Team, qui réunit les enquêteurs les plus doués des pays concernés, parmi qui il fait forcément un peu tâche.
Pour apprécier cette seconde incursion dans le monde absurde de La Panthère Rose, le spectateur doit laisser tout à priori à l’entrée du cinéma et se laisser prendre par le burlesque et le non sens d’un humour résolument régressif. Faisant la part belle au talent de comédie de Steve Martin, les gags tapent généralement dans le mille, à l’image de l’hilarante inspection du manoir du suspect en Italie où les méfaits de Clouseau sont retransmis par les caméras de surveillances ou encore l’ingénieuse scène de jonglage avec des bouteilles de grand cru dans un restaurant napolitain. Les bonnes idées fusent mais sur la durée, il est inévitable que certains gags tombent à plat. Néanmoins, le film bénéficie d’un casting en grande forme à défaut d’avoir un scénario original. Jean Reno est infatigable dans le rôle du faire-valoir de Clouseau tandis qu’Andy Garcia joue les italiens stéréotypés avec humour. Jeremy Irons, Alfred Molina et John Cleese sont également de la partie. Notre Johnny Halliday national y fait même un caméo. La Pantère Rose 2, résolument pas aussi géniale que les versions des années 60, s’avère être tout de même une honnête réussite tant l’énergie du casting et les gags burlesques font souvent mouche. A réserver à un public averti donc !
Sortie en Salles le 18.O2.O9