Vacances discrètes

Publié le 16 février 2009 par Malesherbes

On nous a changé notre Président. Tous ses laquais répétaient à l'envi : " Avant, on pratiquait l'hypocrisie. Les autres Présidents n'agissaient pas différemment, mais en cachette. Désormais, c'est la franchise, ce qui explique que les gens puissent être choqués ". Terminé. Maintenant, quand il se fait transporter aux frais de la République pour profiter d'un week-end prolongé bien mérité, plus de photographes, chut, motus. Un peu comme un commercial qui s'arrange pour trouver des rendez-vous d'affaires le vendredi ou le lundi, du côté de Grenoble l'hiver et près de Nice au printemps.
J'ai trouvé sur le site purepeople.com une note d'où j'extrais les phrases suivantes :
" Eh oui, la première dame est aussi une maman, qui est arrivée hier à Megève pour les vacances scolaires, afin que son petit garçon Aurélien profite de la neige et des joies du ski. [...] Après avoir rendu hommage aux organisateurs [à Val d'Isère], consolé Sandrine Aubert pour sa sortie de piste, [le Président] a donc rejoint Megève en fin d'après-midi pour un week-end prolongé. [...] Le Président devrait regagner Paris mardi ".
La première d'entre elles éclaire peut-être l'intérêt soudain de Nicolas Sarkozy pour les droits des beaux-parents. Quant à ceux du Président, je cite ici des extraits d'un discours d'un homme politique français :
" Etre Président de la République tel que je le conçois, c'est une ascèse, c'est l'oubli de soi, de son bonheur personnel, de ses sentiments, de ses intérêts pour ne plus avoir en tête que le bonheur des Français, le prestige de la France, la grandeur de l'État et le bien commun. [...]
Parce qu'un Président de la République c'est quelqu'un qui n'a pas plus de droits, plus de privilèges et moins de devoirs. Mais quelqu'un qui au contraire a moins de droits, moins de privilèges que quiconque et plus de devoirs.
"
Ces belles paroles ont été prononcées à Tours, le 10 avril 2007, par un certain Nicolas Sarkozy, alors candidat à la Présidence. Il pourrait être utile qu'il se récite ce discours chaque matin, en se rasant.