Un nouveau parti politique vient de voir le jour en Wallonie et à Bruxelles : LiDé, comme « libéral et démocrate ». Jusque là, rien d’extraordinaire sauf que son fondateur, Rudy Aernoudt, est flamand et qu’il s’est donné pour objectif de « sauver » la Wallonie. Rien que ça.
Cet ex-haut fonctionnaire de la Région flamande, qui a la particularité d’avoir travaillé autrefois pour un ministre régional … wallon, s’est tendu célèbre en Ubuland par ses nombreuses publications politico-financières mais aussi par son éviction spectaculaire en 2007 de l’administration flamande pour des raisons politiques et personnelles.
Présent sur la scène politico-médiatique bien avant la création de LiDé, ce sémillant personnage à l’entregent et l’ego très développés a d’emblée charmé beaucoup de citoyens lambdas de la Belgique francophone. D’abord par ses idées « novatrices » - très très à droite - teintées de populisme comme il sied en période de crise quand il s’agit de prendre pied sur l’échiquier politique. Par ici les aigris, les revanchards conservateurs, les droitiers de la droite et les utopistes de tout poil. Ensuite par son attachement déclaré (réel ou feint) à une Belgique unitaire, il a fédéré autour de lui les milieux belgicains très déçus par la radicalisation infernale des régionalistes du nord et du sud. Mais ce bel emballement semble avoir fait long feu puisque selon un sondage récent LiDé ne récolterait (contre toute attente) qu’un petit demi pourcent des voix aux élections régionales du 7 juin prochain. Autrement dit, des clopinettes.
Après avoir semé le trouble dans les partis traditionnels francophones et séduit une tranche non négligeable de la population, c’est le flop. Le parti de monsieur Aernoudt peine à décoller, les transfuges espérés de la droite conservatrice et ultra libérale sont aux abonnés absents. Et le bon peuple wallon a repéré le miroir aux alouettes.
Ce n’est donc pas demain que ce Flamand-là sauvera la Wallonie.
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