Les règles convenues de la démocratie conduisent au renouvellement régulier des dirigeants. Toute démocratie avancée limite même les mandats des élus. La France vient de retenir cette solution, alors même que l'âge du capitaine pouvait lui promettre de longues années au pouvoir. Nous retrouvons la même approche jusque dans les associations.C'est donc sans surprise (les pressions lors de la campagne référendaire ne laissaient aucun doute sur l'instrumentation de la population), mais avec beaucoup d'inquiétude que je vois le Venezuela faire la marche à l'envers et retourner vers cette sorte de monarchie élective qui caractérise tous les futurs gouvernements totalitaires. De la possibilité d'être réélu sans limites à la réélection à vie, il n'y a que l'espace de la conscience politique. Et le pouvoir à cette étrange capacité à annihiler cette conscience. D'ou la règle démocratique de limitation des mandats pour sauvegarder la santé sociale des dirigeants.Ceci ne remet pas en cause le travail de reconstruction réalisé par M. Chavez, mais alors que la conjoncture économique se renverse, même pour les pays pétroliers, cette main mise sur le pays n'augure rien de positif.