Sarkozy s'est exclamé, samedi, que "le sport, c'est bon pour le moral". Deux de ses secrétaires d'Etat ont bien besoin de moral, ou de sport. Pécresse et Jégo semblent sonnés. Dimanche 15 février, la secrétaire d'Etat à l'Enseignement Supérieur a déclaré que le décret réformant le statut des enseignants-chercheurs n'était pas "caduc." Pourtant, Nicolas Sarkozy lui avait demandé, vendredi dernier, d'étudier "de nouvelles pistes" d'évaluation des chercheurs, en d'autres termes de e revoir sa copie. "(Le décret) n'est pas caduc", a précisé Valérie Pécresse. "Il est remis sur le métier selon les principes fondateurs de la réforme tels que les a (...) réaffirmés vendredi le président de la République, c'est-à-dire évaluation nationale par les pairs de la même discipline, plus de souplesse dans l'organisation du service enseignant et surtout autonomie des universités." (source).Les enseignants-chercheurs craignent les nouveaux pouvoirs accordés aux présidents d'universités, notamment en matière de répartition de leurs temps de travail entre enseignement et recherche. Yves Jego s'est dit plutôt confiant. Dans un reportage de Dimanche+ le 15 février, sur Canal+, on le voyait avouer qu'il n'excluait évidemment pas de démissionner si sa mission échouait. Le même jour, il se disait "confiant". "En Martinique, le dialogue se poursuit (...), je suis confiant. En Guadeloupe, c'est évidemment plus compliqué". Son optimisme prudent risque d'être déçu. 25 organisations syndicales et politiques de la Réunion ont appelé vendredi à la grève et à manifester le 5 mars prochain. Yves Jego a également une nouvelle fois nié avoir donné la parole de l'Etat, il y a 10 jours, sur le protocole d'accord négocié entre synicats et patronat. Malheureusement pour lui, Mediapart a publié le pré-accord qui a été lu par le préfet de Guadeloupe sur RFO... Toujours confiant, monsieur Jego ? Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, s'est elle réveillée cette semaine plus populaire que son ministre de tutelle Bernard Kouchner, dans un baromètre habituel du week-end. Elle s'est expliquée sur Canal+. Elle voudrait donner des "preuves d'amour" à Nicolas Sarkozy: "Il y a tellement de preuves d'amour qu'on peut trouver et imaginer, et j'y travaille, je vous rassure". Appelez cela le syndrome de Stockholm si vous voulez... &alt;=rss