Ce qui distingue l’Ecossais de son condisciple Californien, c’est sans doute une plus grande attirance pour les prods tranchantes et saccadées de Squarepusher et de Venetian Snares, comme le prouve le très agité “Yonard”, dont le beat s’apparente à un bruit de tôle froissée par grand vent. Construit autour d’un sample de polka pitché suraigu, “Polkadot Blues” déroule une ligne de basse extrêmement funky qu’on croirait tirée d’un morceau des Jackson Five, tandis qu’”Overnight” s’apparente à une sorte de tube r&b à la Rihanna, mais en version totalement pervertie. Bien qu’il ne soit ni le plus sophistiqué, ni le plus entraînant, “Velvet Peel” reste mon titre préféré sur cet EP, avec ses bouts de voix gonflées à l’hélium, ses cascades de synthétiseur et son beat famélique. Le disque a le mérite, malgré sa courte durée (15 minutes) et ses ambitions modestes, de présenter plusieurs facettes d’un producteur de 22 ans seulement, aux idées larges et à l’avenir radieux.
A noter : Hudson Mohawke sera à l’affiche de la première Bleep Party, aux côtés de Tim Exile et Plaid (live). Vendredi 19 février, au Batofar, 11 quai François Mauriac (Paris 13). 11,60€ en prévente
En bref : Tout juste signé chez Warp, Hudson Mohawke est encore un gamin mais s’annonce déjà comme une valeur sûre du hip-hop instrumental à la Flying Lotus. Sans toutefois dépasser le maître.
Hudson Mohawke - Velvet Peel.mp3
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