Le cheval est comme l’homme, avant de faire des exercices, il a besoin d’être échauffé, notamment par cette période hivernal où il passe beaucoup de temps au box sans vraiment pouvoir bouger. Le soucis c’est que les cavaliers (surtout les débutants) ont tendance à passer cette étape un peu trop vite et si cela ne blesse pas forcement le cheval, ça aura pour effet de ne pas pouvoir réaliser tout ce que nous voudrions avec lui.
Voila comment je procède pour ma détente. Je ne dis pas que c’est la meilleure des solutions, mais après avoir fait 3 clubs différents, j’ai essayé de prendre le meilleur dans chacun de mes instructeurs:
Avant même de lui monter dessus, il faudrait pouvoir longer son cheval 20 bonnes minutes pour qu’il puisse s’échauffer sans avoir un fardeau sur son dos. Le soucis c’est que ce n’est pas toujours possible (surtout pour les chevaux de club), donc on peut aussi le marcher en main, c’est toujours mieux que rien!
Pour lui monter dessus, afin de préserver son dos, il est préférable d’avoir un montoir qui nous permette de nous hisser dessus plus « légèrement » qu’en partant directement du sol et en mettant tout son poids d’un seul côté.
Une fois à cheval, le mieux est de le monter rênes longues, au pas, avec de la cadence, et ce pendant une dizaine de minutes. Le « rênes longues » est important, car avant de contracter les muscles de l’encolure pour le travail, ceux-ci ont besoin de s’étendre et de se détendre au préalable. Moi à ce moment là, je ne chausse pas les étriers afin que mon corps se « mette en place ».
Durant votre détente au pas, vous pouvez faire de petits exercices de direction et de changements d’allure (en passant à l’arrêt) pour vérifier que vous avez les commandes et pour commencer à concentrer votre cheval.
Avant de passer au trot, je raccourcis un peu mes rênes de façon à pouvoir diriger mon cheval, mais en les laissant tout de même plus longue qu’en temps normal. Puis je les raccourcis au fur et à mesure de ma détente au trot.
Pareil, durant le trot, plutôt que de tourner en rond dans le manège, autant essayer de faire quelques figures (mais larges car le cheval n’est pas encore assez chaud pour se plier à volonté) et des transitions entre les allures, toujours pour les mêmes raisons.
Une fois que mon cheval est bien en place, a trotté aux deux mains et me répond plutôt bien, je le repasse au pas quelques instants et rênes longues pour le récompenser.
Puis je commence à galoper doucement, en faisant quelques cercles. Je change de main une fois et ne galope pas pendant 3h pour ne pas l’épuiser non plus.
Une fois que je considère son travail au galop satisfaisant, je le repasse au pas rênes longues quelques instants et voila! Il est prêt et chaud pour travailler pour de bon!
Le cheval pourra s’échauffer, se mettre en condition de travail, se réchauffer s’il fait froid dehors et se mettre à l’écoute de son cavalier. Le cavalier lui prendra ses repères à cheval et permettra à son corps de se mettre « à cheval » puisque cette position n’est pas vraiment naturelle… C’est aussi important pour la relation entre le cavalier et sa monture, cela permet de fixer des règles dès le début et de placer tout de suite « l’ambiance » qu’il y aura pendant le travail.
La détente peut durer 30 minutes. Ça peut paraitre long quand on ne monte qu’une heure, mais elle fait aussi parti du travail du cavalier et du cheval.
Photo cheval-détente