Roger Lemerre: “Nous allons défendre crânement nos chances lors des éliminatoires”

Premièrement, quelles sont vos impressions sur ce match nul ?

Je suis très heureux du résultat contre une grande équipe européenne. On a montré que le Maroc existait, et très bien d’ailleurs. Sur le plan tactique, on a vu une équipe disciplinée. Le deuxième point de satisfaction est le public : les gens du Maroc et de Casablanca ont répondu présents.

L'entraîneur national Roger Lemerre, lors d'une conférence de presse à l'issue de Maroc-République Tchèque, le 11 févier 2009 à Casablanca. / C.H.

Quels sont les points à améliorer ?

Je ne vais pas prendre pour argent comptant cette rencontre. Il faudra être encore plus précis dans la copie. Pour créer les conditions de réussite, il reste encore beaucoup à faire, notamment en dehors de l’équipe.

Êtes-vous déçu de n’avoir pu associer Chamakh et El Hamdaoui ?

Je n’ai pas de regrets. Aujourd’hui, l’association n’a pu se faire. El Hamdaoui a montré toute la panoplie de son talent et une volonté de tous les instants. L’activité de Boussoufa au plan tactique a été aussi incroyable. Tout comme le reste de l’équipe.

Vos impressions sur le retour d’El Karkouri ?

J’ai été très heureux de retrouver El karkouri dans le meilleur esprit. J’étais resté sur l’image de lui au Paris Saint-Germain lorsque j’allais voir les matchs de première division.

Est-ce que Adil Rami et de Aissati vont venir jouer pour le Maroc ?

Je vais éluder cette question car elle est très simple : c’est leur volonté. Aissati va rejoindre bien entendu le Maroc. Pour Rami, il est majeur, responsable, et il fera donc son choix. De mon côté, je ne peux que leur présenter le pour et le contre.

Lors des matchs amicaux, l’équipe joue assez bien. Ensuite, les résultats ne suivent pas. Nos joueurs qui évoluent en Europe arriveront-ils à jouer dans des conditions africaines qui sont bien différentes ?

L’Egypte vient de gagner deux coupes d’Afrique avec des qualités qui ne sont pas forcément africaines. Le Maroc est dans la même situation. Vous jouez combien de matchs par an au Gabon ? Un. Il est faux de faire la différence avec les locaux et ceux qui n’ont pas pu l’habitude de l’Afrique. Ce genre de raisonnement est une erreur.

On a bien raté 2002 et 2006. Aujourd’hui on craint pour 2010…

Giresse au Gabon a les mêmes craintes, mes amis camerounais et togolais aussi. Tout ça, ce sont des élucubrations.  Attention, ce n’est pas facile de finir premier des qualifications. Mais le plus important c’est que l’équipe atteigne un niveau international, de façon que demain vous n’ayez plus de crainte.

Comment se déroule la préparation pour le match contre le Gabon ?

Aujourd’hui, on est à J-45 Gabon et on va tout faire pour se préparer. Evidemment, la crainte est justifiée car la victoire n’est jamais acquise. Néanmoins, il faut faire confiance aux gens qui travaillent, et donc : faites nous confiance ! Nous allons disputer crânement les qualifications.

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