Bénins ou rentrant dans le cadre d'une maladie de la mémoire, il faut savoir différencier les pertes de la mémoire afin de pouvoir correctement les prendre en charge.
Trous de mémoire bénins :
Transitoirement, la personne n’a pas accès à son souvenir. Le souvenir n’est pas détruit, il est correctement stocké dans le cerveau mais la personne n’y a pas accès. Ce type de symptôme ne réduit pas l’autonomie de la personne.
Fréquence :
Observés à tout âge, la fréquence de ces oublis bénins augmente de façon considérable à partir de 50 ans. 65% des sujets âgés de plus de 65 ans rapportent de fréquents oublis. Seulement 5% ont une maladie d’Alzheimer.
Il existe une grande variabilité inter-individuelle
Pourquoi oublie-t-on ?
La mémoire est structurée sous la forme de tiroirs dans lesquels sont stockées toutes les données enregistrées depuis notre plus tendre enfance. Ces données, plus ou moins utilisables, sont rangées en fonction de leur utilité vis à vis de notre fonctionnement quotidien (réflexes, gestes fréquents). L’accessibilité dépend de l’ancienneté du souvenir, de la fréquence de son utilisation, de l’entraînement cérébral, du besoin et de notre état psychologique.
Ainsi, un souvenir relié à une période psychologiquement difficile peut devenir envahissant comme peut être oublié (occulté mais jamais effacé), pouvant faire surface pour une raison ou une autre (situation similaire ou en rapport, psychanalysé, hypnothérapie, méditation, etc.)
Une certaine forme d’oubli est indispensable pour permettre à de nouvelles informations de pénétrer note mémoire, mais également pour libérer de la place « aux premières loges » pour des informations dont nous avons besoin pour une tâche en cours.
Mais l’âge également joue un rôle dans l’oubli, par un mécanisme différent, sans que cet oubli entre dans le cadre d’une maladie de la mémoire :
- ralentissement des processus intellectuel, de l’élaboration de la pensée
- nécessité de fournir un effort plus important en cas de mémorisation
- facultés attentionnelles amoindries
- ralentissement des processus de récupération
Certaines maladies et certains traitements peuvent causer des trous de mémoire plus ou moins importants et plus ou moins durables.
Facteurs aggravants :
- L’alimentation
- La dépression
- L’anxiété
- L’insomnie
- L’isolement
- L’activité physique
- L’activité intellectuelle : le concept de réserve synaptique
Que faire ?
Notre mémoire ne s’use que si nous ne nous en servons pas
Une bonne « organisation » doit reposer sur le plaisir
- prendre un agenda y noter l’essentiel, le consulter tous les jours
- apprendre à ne faire qu’une seule chose à la fois
- prendre l’habitude de faire des listes.
Lors de la mémorisation d’un fait
- apprendre à se servir du contexte
- répéter le stratégies
- utiliser les indices...
Une véritable hygiène de vie
- maintenir les contacts sociaux
- voyager
- entraînement sportif minimum
- développer ses loisirs………(bricoler, jardiner…….)
- entraînement cognitif : « consoles de jeux, logiciels… »
Les médicaments :
- Extrait du Gingko biloba
- Lutte contre l’HTA
- Lutte contre le cholestérol, le diabète, le Syndrome d’apnées du sommeil (SAS)…
- Traitement de l’anxiété et de la dépression
- Les antioxydants : alimentation, compléments alimentaires.
Les médicaments de la maladie d’Alzheimer ? Non si les trous de mémoire sont bénins.