Ce qui est fascinant, ce n'est vraiment pas le documentaire en lui-même mais les réactions qu'il suscite en salle: les uns boivent les paroles des protagonistes en lesquels ils se reconnaissent à 200%, les autres trépignent d'impatience dans leur fauteuil devant l'inaction de ces jeunes qui se regardent le nombril. A la sortie, la génération des parents, les trentenaires plus plus, tente d'accorder ses violons: 68ards déçus ou attendris par leurs progénitures, 68ards reconvertis s'interrogeant a posteriori sur la portée d'une éducation anti-autoritaire, non-68ards énervés par la mollesse excessive de cette jeunesse. Le documentaire invite quasiment à la discussion et ses longues séquences d'introspection deviennent au final plus outils d'argumentation que sources d'ennui. De quoi faire réfléchir sur l'impact social et sociologique de 68... en Allemagne.
Séances Berlinale (catégorie "nouveau cinéma allemand")