En France, les deux groupes Renault et Peugeot–Citroën vont recevoir trois milliards d’euros chacun. Il s’agit, nous dit-on, d’un prêt. On peut se demander, alors, à quoi servent les banques auxquelles le pouvoir a déjà octroyé 360 milliards d’euros pour garantir les prêts qu’elles sont censées accorder aux entreprises nationales… Pendant plusieurs jours, le gouvernement a tenu le public en haleine pour savoir quelles seraient les contreparties sociales réclamées aux fabricants automobiles. Et d’annoncer, triomphant, le fruit de ses dures tractations avec le patronat : interdiction de délocaliser (Renault fabrique déjà à l’étranger 40 % de ses voitures vendues en France) et interdiction de « mettre en œuvre un plan de licenciement en France ». Interdiction entendue par Peugeot qui a annoncé… « un plan social » de 6 000 suppressions d’emploi (départs volontaires, préretraites…). Ce qui, on en conviendra, change tout. Commentaire de Bercy : « Peugeot a une communication un peu maladroite. » Une politique cynique surtout, à l’image de celle du gouvernement. Rappelons qu’entre 2000 et 2007 près de 20 000 emplois ont été supprimés chez les constructeurs et 14 000 chez les équipementiers.Philippe MARX - Agir ! Réagir !
En France, les deux groupes Renault et Peugeot–Citroën vont recevoir trois milliards d’euros chacun. Il s’agit, nous dit-on, d’un prêt. On peut se demander, alors, à quoi servent les banques auxquelles le pouvoir a déjà octroyé 360 milliards d’euros pour garantir les prêts qu’elles sont censées accorder aux entreprises nationales… Pendant plusieurs jours, le gouvernement a tenu le public en haleine pour savoir quelles seraient les contreparties sociales réclamées aux fabricants automobiles. Et d’annoncer, triomphant, le fruit de ses dures tractations avec le patronat : interdiction de délocaliser (Renault fabrique déjà à l’étranger 40 % de ses voitures vendues en France) et interdiction de « mettre en œuvre un plan de licenciement en France ». Interdiction entendue par Peugeot qui a annoncé… « un plan social » de 6 000 suppressions d’emploi (départs volontaires, préretraites…). Ce qui, on en conviendra, change tout. Commentaire de Bercy : « Peugeot a une communication un peu maladroite. » Une politique cynique surtout, à l’image de celle du gouvernement. Rappelons qu’entre 2000 et 2007 près de 20 000 emplois ont été supprimés chez les constructeurs et 14 000 chez les équipementiers.Philippe MARX - Agir ! Réagir !