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Par visualisation, on entend la capacité à utiliser des logiciels qui permettent de rendre compréhensible des données complexes ou nombreuses, par leur mise en forme visuelle.
Cette approche a de nombreuses applications, que ce soit pour matérialiser des flux humains ou d'objets (comme le propose Paul Virilio dans l'expo actuelle à la Fondation Cartier, à travers une projection des flux migratoires à venir à l'échelle mondiale), ou encore pour donner corps à la banalité de nos actes quotidiens, ceux que l'on oublie par force de répétition.
On trouve ainsi des représentations émotionnelles de villes, qui reflètent les sentiments d'individus à des endroits précis de la ville.
Un américain, Feltron Eight, designer graphique (il faut quand même des prédispositions...) publie depuis 2005 un rapport annuel qui passe en revue les aspects les plus triviaux de son quotidien: transports, repas, musique écoutée, musées visités, livres lus, première glace de l'été, nombre d'emails envoyés...Tout y passe.
On se sent par moment proche d'une démarche à la Perec.
La grande différence réside dans le processus de visualisation sous formes de graphes et cartes de l'ensemble de ces données.
C'est obsessionel mais je trouve la démarche suffisament intriguante pour être attirant.
Pour les amateurs, il existe même des logiciels permettant de mettre son quotidien en chiffres, cartes, cammenberts et autres tableaux.
On peut aussi commander le rapport annuel de Feltron. Je me tâte...
Un papier du WSJ revient également sur le sujet