On m'a souvent demandé si je poursuivais mon régime cru durant la grossesse.
La grossesse n'empêche pas la poursuite de ce mode d'alimentation, bien au contraire, puisqu'il contribue à protéger l'enfant en developpement des toxines de l'alimentation cuite, et en
plus procure à la future mère l'énergie dont elle a besoin pour mener à bien sa grossesse.
Je ne voyais donc aucune raison d'interrompre ce régime qui me convient si bien d'habitude.
Voilà pour la théorie.
Dans la pratique, et bien mon régime cru a pris dès les premieres semaines de grossesse de sacrées claques, dont il peine encore à se remettre.
Tout a commencé avec des pulsions alimentaires tout à fait loufoques qui pouvaient me prendr
e à nimporte quel moment. J'avais décidé d'y céder , me disant que je ne devais pas interdire à mon corps de me signaler un besoin nouveau. Alors là ça a été du grand
nimporte quoi : des pâtisseries, des charcuteries, de la viande, des bonbons ou des sodas.... Tout un tas de trucs auxquels je ne touche pourtant jamais.
J'ai touché le fond un après midi à 18h avec la blanquette de veau de la cafèt d'IKEA. J'ai encore la nausée lorsque j'y repense. Cet épisode gastronomique (hum) a mis fin
définitivement à mes pulsions alimentaires.
Avec le recul je considère le fait d'avoir cédé à ces pulsions comme une navrante erreur stratégique : quand on a un bébé en chantier, un biboudemars encore allaité et doté d'une énergie
phénoménale, plus un travail et une maison à tenir, le bon sens voudrait que l'on ne s'encombre pas l'organisme de toutes ces saletés.
Bilan : j'ai tout de même passé les 4 premiers mois de cette grossesse avec autant d'énergie qu'une palourde trop cuite.
J'ai pourtant amorcé une reprise en main assez rapidement, vers 2 mois et demi de grossesse je crois.
Mais ma bonne volonté s'est heurtée à un autre obstacle de taille : vous avez vu les prix des légumes bios cet automne ???? Totalement inabordables pour mon budget dans ma consommation habituelle,
j'ai dû me rabattre durant quelques semaines sur des basiques bon marché, utilisés tous les soirs pour faire une grande soupe pour toute la famile. Je gardais bien sûr les autres repas en
tout cru .
Mais la soupe tous les soirs ça va 5 minutes...
Je me suis donc tournée vers les fruits et légumes non bios au bout de quelques semaines, ne prenant en bio que ce qui était relativement abordable. Du point de vue des toxines c'est moyen, mais
l'appel du cru était trop fort , j'avais besoin de fraicheur.
Je n'ai pas écouté les conseils dietétiques destinés à protéger le foetus de la listéria et de la toxoplasmose. J'ai continué à manger du fromage au lait cru, du poisson cru, mariné ou pas, et même
des sushis. J'ai fait confiance à mon instinct, pensant que si un aliment que je consommais souvent était contaminé, je le sentirais.
Au jour d'aujoudhui les écarts à mon régime sont encore nombreux, mais globalement selon les jours je mange entre 60 % et 100% cru.
Je continue les bains dérivatifs pour nous nettoyer, bébé et moi, tout en douceur, des toxines alimentaires et des
médicaments .
A ce jour je crois vraiment que le régime cru me procure l'énergie dont j'ai besoin pour venir à bout de mes journées, et de mes nuits, en dormant aussi peu. Attention je ne pète pas le feu,
loin de là, mais je résiste plutôt bien à la privation de sommeil (sur les dernières 48h je n'ai pas dépassé les 5 h de dodo) .
Bon, évidemment ça ne m'empêche pas d'avoir des hallucinations, comme des paniers enflammés sur une étagère, ou quelqu'un en tee shirt étendu sur ma terrasse, mais rien de trop grave (pour
l'instant !!).
Reste que dans 6 semaines j'accouche ( si ! si ! pas une de plus), et que je tiens à être en forme pour cet évenement, et pour les jours qui suivront.
Alors il est temps d'arrêter les écarts et de me remettre à 100 % que du bon pour moi;
On verra si je m'y tiens....