Le billet de Michel Schifres du 14 février dans le Figaro m'avait échappé, comme à tous mes collaborateurs. Ils ne lisent pas la presse le WE ! Dommage car le texte est drôle et sympa. Il est ainsi rédigé :
M. Lambert
"Toute la semaine, M. Lambert a cherché sa voix. Ancien ministre, sénateur, notaire de profession, libéral de tempérament, centriste d'obédience, c'est assurément un homme respectable. Il est allé, dimanche dernier, se présenter à Putanges, canton ornais. Le score fut flatteur : 54 % des suffrages. Mais il ne fut pas élu. Cas rarissime. Il manquait une voix pour que le scrutin fût accepté. Un homme, une femme ne s'était pas rendu aux urnes. Cette seule absence suffit : le nombre des électeurs s'étant exprimés était trop faible pour valider le résultat. Imagine-t-on la détresse de M. Lambert se demandant à chaque rencontre, et ce à tout instant de ces six jours interminables : «Et si c'était lui ?» Lui, l'absent, le désinvolte, le négligeant, le paresseux, l'incivique. Alors, amis ou ennemis, soutiens ou adversaires, proches ou inconnus, ayons tous aujourd'hui une pensée pour l'infortuné M. Lambert. Après tout, c'est le jour de l'amour."
Merci Michel, les électeurs de Putanges vous ont lu, et nous avons largement, ce soir, retrouvé "la voix !"