Cliché I. Rambaud
La Région wallonne a mis en place depuis 1998 tout un règlement pour la restauration du "petit patrimoine populaire".
La liste complète permet de découvrir une typologie remarquable de finesse avec les points d'eau, le patrimoine sacré, les ouvertures, la signalisation, la délimitation, l'éclairage, la mesure du temps, la justice et les libertés, l'ornementation en fer, la commémoration et même le... repos (les bancs publics) !Les arbres figurent en bonne place dans cet inventaire à la Prévert avec :- "les arbres limites" qui font office de bornes entre des territoires frontaliers (seigneuries, paroisses, juridictions, propriétés privées....), - "les arbres repères" dont la localisation est liée à leur caractère imposant et leur position dominante, notamment sur la ligne d’horizon, - "les arbres gibets" ayant servi à la pendaison- "les arbres commémoratifs", plantés à l’occasion d’un événement mémorable (arbre du Centenaire de l’indépendance belge...) ou rappelant un fait historique (arbre Napoléon,...).Je n'y ai pas trouvé en revanche "les arbres propriété" qui fleurissent chez nous (sans doute trop nombreux), comme celui vu ce matin en plaine de Bière.Peut-on sérieusement les rapprocher des "arbres à clous" qui en Wallonie ont fait l’objet d’une pratique "sacrée" : le clouage, survivance d’anciennes croyances populaires visant à venir à bout de certaines affections, principalement les maux de dents et les maladies de la peau ?Quand la plaque "propriété..." sera définitivement par terre, (là, elle n'en a plus pour très longtemps), pourra-t-on considérer en ne voyant plus que son clou qu'il visait à se débarrasser... mais de qui ? de quoi au juste ? des importuns, de la propriété ?Merci pour votre lecture ! Thank you for reading !