“LE POÈTE STÉPHANE MALLARMÉ PROFESSEUR AU LYCÉE HABITA CETTE MAISON DE 1867 À 1871″
Cette maison se situe au 8 de la rue du Portail Matheron et est dite “la maison du crime” car en 1802, une certaine Catherine Pical et sa fille aînée furent assassinées par une ancienne domestique. La maison qu’occupèrent Stéphane Mallarmé, sa femme et sa fille ne donne pas sur la rue mais se trouve tout au font de la cour. Il y installe un hamac sous la treille et y écrit la première version du sonnet en -yx.
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx,
L’Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore,
Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphoreSur les crédences, au salon vide : nul ptyx
Aboli bibelot d’inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser ses pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s’honore.)Mais proche la croisée au nord vacante, un or
Agonise selon peut-être le décor
Des licornes ruant du feu contre une nixe,Elle, défunte nue en le miroir, encor
Que, dans l’oubli formé par le cadre, se fixe
De scintillations sitôt le septuor.
C’est dans cette maison qu’il écrivit aussi Igitur.
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