Aurore
8 juin 1876
En passant par l'Indre et le dernier
marécage bordé d'un torchis
souligné faussement de souliers
étourdis avant de s'approcher
d'un contour demi-lune des ormes
jaunis d'un jaunissement semblable
au froissement paillé de feuillets
inondés encore de la nuit
profuse d'être robe endormie
ou charbonnés d'avoir suspendu
une valse et son instant mineur
et commencé leur enlèvement
s'approcher de la tristesse en gloire
qui ralingue contre autant de troncs
le sang-froid à peine humain ou rien
une futaie seulement franchie
lorsque l'embellie des oiseaux d'encre
tombe sur les racines hors-terre
le servant sanglote et la franchit
s'ouvre alors une allée vert bleu
avoine buissonnante d'arceaux
il s'est mal arrangé ce venez
vite l'a arqué mais il s'approche
de la maison aux mille impromptus
retirés saison après saison
des silences de son coeur ou d'une île
battue par la toupie capricorne
des tourment s'approche et en oublie
le corridor et devant le lit
d'Aurore un champ ou un griffonnage
étranglée de ce laisser verdure
tend le front l'abîme vers les mains
de l'éloignée dans la tiretaine
d'où s'échappe une tranquillité.
Jeanpyer POÊLS
in revue de poésie N4728, numéro 14.