Concernant Little Grey et Sloane, Addison est la seule à ne pas être aveugle car vu leur façon peu discrète de flirter dans les couloirs, j’ai du mal à croire que personne d’autre n’ait compris qu’ils couchaient ensemble. Couchaient au passé car Lexi fait monter la pression. No more sex tant qu’ils n’auront pas fait leur coming out en avouant publiquement leur relation. Ça a le don de mortifier Addison mais elle préfère se joindre aux autres pour chanter une petite chanson ridicule sur Derek et Addison. D’ailleurs parlant de cette chanson, j’ai bien aimé la réflexion de Naomi. Comment en sont ils arrivé là ? Derek et Addison sont divorcés, idem pour Naomi et Sam. Leurs rêves de jeunesse se sont envolés et ils ont simplement grandi. C’est à la fois un constat triste, nostalgique et aussi réaliste. Mais bon, qui peut encore dire être resté fidèle à ce qu’il était à l’âge de 15-20 ans ? Franchement pas moi.
Encore un départ express dans la série, celui de Melissa George. Tout d’un coup on découvre qu’elle n’y connaît rien à la médecine et qu’elle représente un danger pour les patients. Ironie du sort c’est George alias l’homme invisible qui découvre cela. Voilà donc où il était depuis quelques épisodes. Il espionnait en douce “Dent de cheval” afin de la faire virer. On ne peut pas dire que son personnage aura apporté grand chose et même pas du tout tellement on l’a modifié au fur et à mesure. Au début elle était la BFF (best friend forever) de Meredith, puis la lesbienne laissant des regards à Callie, ensuite une folle prenant plaisir à se mutiler et maintenant elle est la fausse étudiante en médecine. Sa conversation avec Meredith rejoint par contre le thème de Derek. Elles n’ont plus 25 ans et si Meredith a mûri, Sadie est restée une fille immature prenant la vie comme un terrain de jeu géant.
Izzie est toujours aussi pénible et après la Izzie la folle parlant à son petit mort, on a la Izzie la folle organisant un concours pour remotiver les internes. Tiens, je ne savais pas que c’était elle la chef des internes mais on va dire que oui pour lui faire plaisir. Il ne faut pas contrarier, elle risquerait de péter les plombs et s’assassiner tout le monde. Comme par hasard, Lexi remporte le concours. Mais alors là vraiment par hasard, j’en ai même été le premier surpris. Je suis bien sûr ironique car franchement mis à part elle, y a t’il d’autres internes dans cet hôpital ? Les autres on les connaît bien de vue mais ont ils un vrai nom ? Comme Yang et House, il serait plus simple de leur donner un numéro, tatoué sur leur front de préférence.
On évite le suspense à deux balles en nous révélant tout sur le vilain secret d’Owen Hunt. La guerre en Irak l’a tellement traumatisé, qu’il a décidé de couper les ponts avec son ancienne vie et donc avec sa fiancée interprétée par Laura Allen (Les 4400). Le thème est intéressant mais traité de façon très superficielle. Heureusement Sandra Oh et Kevin McKidd sont de bons acteurs, ils n’ont pas besoin de trop en dire pour faire passer l’émotion. D’ailleurs physiquement, je trouve McKidd encore plus dur que dans Rome. Il donne réellement l’impression d’être taillé dans un bloc de pierre. Cela dit, je trouve cette histoire un peu étrange et j’ai du mal à y croire, d’autant que c’est très déconnecté du reste.
Pour justifier la deuxième partie du cross-over, on a droit à un cliffhanger bateau à propos de la patiente enceinte opérée d’un anévrisme. J’ai trouvé cela exagéré car on aura facilement pu en rester là pour cette intrigue. Mais comme il fallait un prétexte pour garder Addison encore un moment à Seattle, on fait rechuter la patiente de façon artificielle. C’est souvent le gros problème des cross-overs où il faut trouver une solution pour poursuivre l’histoire dans la seconde série et honnêtement j’ai rarement apprécié ce genre d’exercice. J’avais détesté ceux du Caméléon et de Profiler et celui de FBI et des Experts l’an dernier était également un double épisode très moyen.
Conclusion : Comparé à la pluie de sauterelles, à l’invasion de grenouilles et aux milles autres plaies que représentaient les précédents épisodes, celui ci fait figure de bonne pioche. C’est même très bon à certains moments même si l’ambiance est radicalement différente des débuts de la série. Le retour d’Addison est un vrai bonus, une vraie bonne idée que l’on devrait continuer à exploiter une à deux fois par an. D’autant plus que maintenant les deux séries se retrouvent ensemble le jeudi soir sur ABC. Ce serait d’ailleurs sympa si les chaînes francophones (TF1 et RTL) prenaient exemple sur le network US vu qu’elles possèdent également les deux séries. Pour le reste, ça passe également très bien si ce n’est le personnage de Katherine Heigl de plus en plus insupportable. Je ne la supporte plus et c’est encore pire quand elle joue à l’hystérique miss Bonheur. A part cela, on dirait que la série commence enfin à se réveiller et cela est une bonne nouvelle mais c’est un peu maigre à une dizaine d’épisodes de la fin de la saison 5.