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Le scandale du Yaourth est de retour

Publié le 15 février 2009 par Dagrouik

Dans un précédent billet, le scandale du yaourth 2e partie, je vous avait rappelé l'inefficacité de la sarkozie en ce qui concerne la lutte contre l'inflation sauvage concernant les produits alimentaires de base, c'était en septembre 2008 :

Pourquoi 2e episode ? par ce que je vous en ai déjà parlé en début d'année. On trouvait des commentaires de troll UMP nous expliquant que Nicolas Sarkozy allait régler tout ça avec sa grande loi et l'ouverture de la concurrence. On attend toujours les résultats. Et qu'apprend-t-on aujourd'hui ? les industriels essayent de niquer les consommateurs une nouvelle foi. Et cette fois-ci est-ce que Luc Chatel fera encore la comédie sur Dailymotion ?

Nous sommes en février 2009, cette fois-ci il n'est plus question de yaourt qui avait augmenté de 40% en quelques mois en 2008 (avec toujours autant de publicité incitant à consommer des produits frais). Mais d'autres produits : Le Riz se prend +11,2%, les pâtes +10,8% , l'huile +8,4% , le vin de table +8%, le lait en poudre et la farine +5%.... Tout ça en un an depuis Janvier 2008.  Le figaro résume très bien la situation: Après la viande, c'est au tour des produits de première nécessité, tels que le riz et les pâtes, d'alimenter la polémique sur la formation des prix à la consommation. Il existe en effet un décalage certain entre la chute des cours des matières premières agricoles et l'augmentation dans les linéaires des grandes surfaces.

Il existe un bouzin sarkozyste crée en grand pompe avec bruit médiatique et tout ce qu'il faut: L'observatoire des prix et des marges. Il dépend de Bercy. Avez vous entendu parler de ce comité théodule depuis un an? Non, bien sûr que non. Nous sommes donc confrontés à un bouzin sarkozyste payé à rien foutre, si ce n'est publier des chiffres que personne ne lit ou ne commente.

Il a fallut que ce soit un magazine qui demande à un sondeur de faire une étude, et que cette étude soit reprise par la presse ou l'UFC pour qu'on parle à nouveau du problème. Par ce que problème il y'a: les matières première de base pour produire ces trucs ont vu leur coût baisser, il en va de même pour le pétrole pour les transports. On observe aussi des hausses violentes sur certains produits et des baisses microscopiques:

Le prix du riz "premier prix" a explosé de 36,3% et celui en MDD de 14,6%. Quant à l'huile moteur, Nielsen a noté une hausse de 11%. L'ampleur des baisses est plus faible: les produits surgelés sucrés ont reculé de seulement 1,8%, les yaourts de 1,5% et les produits capillaires de 0,5%.

On voit donc que les hausses de prix concernent aussi les premiers prix. Qui va se manger les hausses de prix ? Bien entendu les 8 a 10 millions de Français qui sont dans la mouise. Ce ne sont pas les 2 derniers déciles de revenus qui souffrent de ça. D'ailleurs il ne reste que 25% de soutien à la politique économique de Sarkozy. Ça se rejoint non? 2 déciles de revenus,ça fait de 20 à 30% de français. Ceux là ne voient pas le décalage certain entre la baisse des prix des matières premières et les produits en rayon. Ainsi le yaourt objet du scandale l'année dernière avait grimpé de 40% on voit que grâce à l'action de Sarkozy-Fiion-Chatel il baisse de 1,5%. C'est une réussite exceptionnelle à mettre au crédit de la Sarkozie, qu'en pensent les séides du nain?

Besson, la salade et le cochon

C'est sans doute pour ça que l'observatoire des prix et marges ne fait qu'observer. Il ne cogite pas aux problèmes des marges, pour ça on a demandé au traitre-étalon Besson de pondre un rapport (disponible ici au format PDF)

On nous a aussi pollué les oreilles et le cerveau avec la loi de modernisation de l'économie. Aucun effet pour l'instant, d'ailleurs cette loi a mis un temps fou à se mettre en place: Étonnant. Peut-être manque t'ils des décrets d'application? on ne sait jamais avec ces zozos qui sortent des lois et oublient les décrets d'application.

Dans son rapport, le traitre-Etalon Besson soulève dès le début la nécessité de mieux suivre au cours des prochains mois l’évolution des prix et des marges, notamment à travers l’observatoire mis en place cette année. Nous voilà rassuré, le problème est de suivre l'évolution, mais ensuite quelles actions ? Quelles opérations coup de poing en gant de dentelle par Lagarde dans les supérettes?

En tout cas son rapport a l'air complet, il montre comment se forment les prix des produits alimentaires.C'est l'objet du rapport.

Regardez à gauche là, vous voyez la complexité du propos et la profondeur de la réflexion: Rendez vous compte la salade en vrac est moins chère que le modèle en sachet plastique, il faut une tête d'œuf pour le dire au président!

Et encore plus étonnant, la consommation de pommes semble très sensible aux variations des prix de détail. Il n'y a pas besoin de faire des courbes en forme de petits bonhomme en patates pour comprendre ça.

le rapport explique aussi par exemple sur le cochon, que ce sont les distributeurs qui se goinfrent de 89% des marges. Le reste n'étant qu'au producteur. Pas la peine de faire un rapport avec des dessins cochons, il suffisait d'écouter les producteurs à la Télé.

Le rapport explique que c'est le manque de concurrence qui explique la hausse des prix des produits alimentaires. En gros si on permet l'apparition (on se demande comment) de nouveaux distributeurs de cochon, le prix de celui-ci devrait baisser. Ca suppose que les distributeurs acceptent de rogner sur leurs marges, vu que les producteurs sont déjà écrasés par la grande distribution. Vous y croyez vous?

On notera aussi que le rapport précise que les marques ne sont pas présentes en hard discount. Ça me semble un peu léger comme affirmation si je me base sur ce que je vois dans mon ED local. Peut-être que Besson ne va pas faire ses courses chez les pauvres? Et en bonne tête d'œuf il a un avis sur les gens qui se trompent de perception quand il s'agit des prix à la consommation: Les ménages ont tendance à se focaliser sur quelques produits : énergie, tabac, loyers, certains services ( éducation, hôtellerie,restaurants, soins, loisirs) et ... l'alimentation. Rendez-vous compte pour cette tête d'œuf, ces cons de français ont une perception de l'inflation sur les produits et services qu'ils consomment ! Alors que les produits manufacturés baissent!  Forcément, on va acheter 2 ou 3 écrans plat dans l'année pour voir qu'effectivement leur prix baisse.

La conclusion de Besson, c'est de dire qu'il faut du Hard-Discount partout. Là encore c'est le dogme néo-libéral dans toutes sa splendeur: on augmente ou on maintient le volume de l'offre et on baisse la qualité. Ni vu Ni connu. Par ce qu'il faut le dire, la qualité nutritionnelle des produits no-name du hard-discount n'est pas forcément équivalente. On observera que ce problème n'est abordé dans le rapport de Besson que pour les produits élaborés, ce qui est une double tromperie: Ils sont remplis d'additifs, de sel et autres saloperies et pas forcément aussi nutritifs qu'une préparation manuelle à base de produits frais. Et cette question ne fait l'objet que de 4 ou 5 lignes dans un PDF de 58 pages.

Après tout, la santé des consommateurs qui s'en soucie ?


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