Une petite parenthèse pour s’éloigner un peu de mon voyage au Pérou et évoquer l’actualité. En effet, l’Ours d’or - qui récompense le meilleur film de la Berlinale(*) - a été remis à la jeune réalisatrice péruvienne Claudia Llosa (32 ans) pour son film “Teta asustada”. C’est seulement son deuxième long métrage.
Le thème de l’histoire n’est pas gai. Entre 1980 et 2000 environ, le gouvernement péruvien a combattu le Sentier lumineux. Beaucoup d’habitants furent victime de la violence des deux camps, parmi lesquels des indigènes, et des femmes indiennes furent alors violées. L’une de ces femmes, désormais âgée, est en train de mourir et nous découvrons sa fille, le personnage principal du film. Celle-ci souffre d’un mal auquel on donne le nom du film et dont peuvent être victimes les enfants de mères qui ont subi les violences que j’ai évoquées.
Je trouvais déjà intéressant de voir ce type d’oeuvre figurer au programme de la Berlinale, festival cinématographique de grande importance et présentant cette année beaucoup de films engagés, mais le fait qu’il gagne l’Ours d’or est plus qu’une cerise sur le gâteau. J’espère que vous aurez comme moi envie de voir ce film de Claudia Llosa qui n’est d’autre que la nièce du célèbre écrivain Mario Vargas Llosa et dont le premier film, “Madeinusa” a déjà été distribué sous nos latitudes. Comme je l’ai dit, je n’ai bien sûr pas encore vu le film mais quelque chose me dit que vous pourriez y entendre du quechua, cette langue dont j’ai parlé dans un article précédent. Notons encore que “Teta asustada” avait déjà remporté ce vendredi le prix FIPRESCI (Fédération internationale de la presse cinématographique)
(*) Internationale Filmfestspiele Berlin / Festival international du film de Berlin