Suisse - Une société basée à Nyon propose une approche tout à fait différente de celles proposées auparavant dans l’élaboration d’un vaccin contre le Sida.
Avec une nouvelle approche vaccinale s’attaquant au virus dès son entrée dans l’organisme, et non quand il a déjà atteint le sang, la société Mymetics vient d’obtenir l’autorisation européenne de lancer la première phase de l’étude clinique de son vaccin.
Les chercheurs sont partis du constat qu’au Kenya et au Cambodge, des femmes ont développé une résistance au virus du Sida. Observées médicalement depuis treize ans, les chercheurs savent désormais que ces prostituées doivent cette résistance à la présence d’anticorps neutralisants actifs dans leur muqueuse vaginale. A partir de ces anticorps-boucliers, un vaccin a été mis au point. Les premiers tests réalisés en Chine l’an dernier sur des guenons ont corroboré le premier constat. Les guenons vaccinées ont résisté à l’infection et développé l’anticorps.
Après confirmation et reconnaissance par le ministère belge de la Santé, Mymetics vient d’obtenir le feu vert pour procéder à une première phase de tests cliniques sur trente-trois femmes. L’étude portera sur la tolérance au produit et la recherche du développement d’anticorps sur les muqueuses vaginales. Après une phase de vaccination et d’observation d’ici douze à dix-huit mois, un test à grande échelle est espéré pour 2012.