Un carénage unique au monde

Oui, oui, le Fenua va figurer dans le livre des records !
Le 5 janvier a débuté ici un carénage unique au monde ! L’installation de l’Aremiti ferry sur le radier du Super Servant 4. Le ferry qui relie Tahiti à l’île sœur est trop volumineux et trop lourd de ses 1650 tonnes et de ses 20 m de large pour se positionner dans le dock de la Marine pour subir son nettoyage et ses vérifications. Alors le Super Servant 4 l’a installé pour quelques jours sur son radier. Nous voyons deux fois par an ce transporteur de colis lourd amener des yachts ou en reprendre dans la rade de Papeete, mais là c’était pour le carénage de l’Aremiti Ferry.

Le Super Servant 4 c’est un beau poupon construit en 1982 aux chantiers Shilbuilding d’Oshima au Japon. Il transporte des colis lourds, et est semi-submersible. Immatriculé à Willemstad, le gros bébé a pour caractéristiques : 169,5 m de long, 32,31 m de large, et 8,59 m de hauteur. TE : 6m26.
PL : 14.138 tonnes. P : 6.552 KW. Vitesse : 13,0 noeuds.

Arrivant de Floride et allant livrer des unités de plaisance en Nouvelle-Zélande et en Australie, le Super Servant 4 a dû débarquer deux vedettes pour laisser la place à l’Aremiti Ferry. Les travaux terminés, les deux vedettes reprendront leur place pour aller à destination. Quatre heures de pompage, 21.000 tonnes d’eau envahissent le radier. Le navire semi-submersible s’est enfoncé presque au maximum rempli de 5 m d’eau. Le tirant d’eau affichait alors 13m50. La mer dépassait les pavois et affleurait les blocs d’éclairage. Les deux vedettes sorties, l’Aremiti Ferry présente ses deux proues entre les deux îlots machine, à l’arrière, avec une faible marge de manœuvre.

L’Aremiti Ferry glisse à l’intérieur du radier guidé par les plongeurs et une pilotine qui le positionnent exactement. Le Super Servant 4 remonte doucement. Tous les yachts restés à bord, qui flottaient à cause de la remise en eau du radier, sont ré-amarrés. En début d’après-midi, les ouvriers ont le champ libre. Il faut faire vite car les heures passées sur ce dock coûtent une fortune. Démontage de l’hélice, diverses vérifications, peinture en deux jours et demi tout sera terminé. Les ouvriers ont œuvré jour et nuit.

Le 17 janvier, un quatre-mâts immatriculé au Luxembourg, le STAR FLYER, long de 112 m, avec 170 passagers à bord, arrivant des Tuamotu, venait s’amarrer au quai des paquebots. Ce voilier promène ses croisiéristes dans les Iles sous le Vent, puis les débarque à Papeete pour en charger de nouveaux. Ce voilier possède l’élégance de ces grands oiseaux coureurs de mers.

Le 20 janvier, c’était au tour du ROBERT C. SEAMANS d’accoster. Ce navire école américain, long de 41 m, est un habitué du quai des paquebots. Mais qu’il paraît petit à côté des monstres des mers, ses voisins pour quelques heures ou quelques jours !

Le 21 janvier, encore plus gros, le paquebot hollandais RIJNDAM plaque sa masse imposante et ses 219 m de longueur sur le quai et débarque ses centaines de croisiéristes dans Papeete.

Sur l’autre quai des paquebots, un autre monstre de 198 m, L’EUROPA.

Pas loin de lui, L’HAUMANA, spécialisé dans les croisières à Rangiroa (Tuamotu) fier de ses 12 cabines et immatriculé au Peï !

Dans les jours prochains, outre les navires de commerce venus ravitailler Tahiti, le Port de Papeete recevra d’autres paquebots. Certains ne font escale qu’une journée, d’autres restent deux ou trois jours.
Que de rêves lorsque l’on connaît leur port de départ et celui de destination !

Aujourd’hui, le Bahaméen AMADEA est à quai pour la journée. Ses 192 m de longueur arrivent d’Acapulco et partiront ce soir vers Pago Pago.

C’étaient quelques-uns de nos visiteurs de janvier 2009. Pour février, on annonce du beau monde également mais mes tribulations vont vous priver par exemple du Queen Elisabeth.

Sabine