Son traitement aux bêtas bloquants et aux anti-transpirants dans la perspective de son interview télévisée du 5 février dernier, a probablement cessé ses effets. Et, inévitablement, le Président
Il a donc souhaité vendredi 13 février la mise en place d’un « congé parental plus court » pour les mères qui viennent d’accoucher. La pensée du Camembert en chef est dénuée d’ambiguïté :
« Les congés parentaux sont parfois à l’origine d’un immense gâchis […] Un congé parental de longue durée c’est une rupture dans un parcours professionnel, qui peut se traduire par une diminution des chances de progresser dans la carrière […] c’est un salaire en moins, du pouvoir d’achat qui diminue […] Bien sûr qu’une femme qui souhaite s’occuper à plein temps de l’éducation de ses enfants, c’est formidable, […] mais ça doit être un choix. Ma crainte c’est que cette femme après avoir fait cela n’ait plus la chance de retrouver un emploi, parce qu’on lui dit après qu’elle est trop vieille (sic !) »
S’agit-il donc d’institutionnaliser et de généraliser le comportement de gougnafier qu’il a eu à l’égard de Rachida Dati en l’incitant à revenir au Ministère de la Justice cinq jours à peine après son accouchement ? C’est fort probable.
En tout cas, le cynisme du locataire de l’Elysée est confondant. Ce dernier s’est servi en effet de l’argument de la crise économique et de la baisse du pouvoir d’achat (alors qu’il avait pourtant promis de le revaloriser tout au long de sa campagne présidentielle) pour porter atteinte aux acquis sociaux.
On voit que Sarkozy a une connaissance très approximative de ses dossiers, puisque la Commission européenne a même proposé le 3 octobre 2008 de généraliser le congé maternité à dix-huit semaines dans tous les pays d’Europe.
Aujourd’hui, après les fonctionnaires, les salariés des entreprises publiques et privées, les intermittents du spectacle, les chômeurs et précaires, etc., ce sont les mères de famille qui sont clairement traitées d’improductives et de feignasses par Sarkozy.
Pire encore, le (petit) chef de l’Etat accuse les mères de France d’être indirectement responsables des discriminations qu’elles peuvent subir durant leur carrière professionnelle, et de miner l’avenir économique de leurs cellules familiales.
Finalement, Sarkozy aurait pu tout aussi bien déclarer qu’être enceinte est une maladie qui n’est pas bonne pour le teint, ou bien traiter les mères de salopes. Car, en définitive, sa prise de position alambiquée revient à proférer ces énormités.
Sarkozy a beau jeu d’asséner que « la maternité est une formidable aventure humaine » alors qu’il la voit en réalité comme une sanction.
Il a donc souhaité une « réflexion sur l’évolution du congé parental ».
Français, réjouissons-nous ! Une nouvelle commission de réflexion va probablement voir le jour. Comme s’il n’y en avait pas déjà assez !