Activisme maladroit en mai 68... Voici l’un des thèmes de ce récit dont la force consiste à tourner en dérision les actions prises fort au sérieux par une jeunesse que la fille de Treize a du mal à cerner... Quel écart en effet entre cette jeune fille et les jeunes de 68 ! Le texte dit en même temps le changement d’époque.
Derrière la jeunesse en révolte de 68, constate le narrateur, il y avait surtout une absence, une volonté de se hisser à la hauteur de modèles inaccessibles, un père mort en Indochine, un Jean Moulin, un Malraux qui s’engageait dans l’International. Et dans les faits, la joyeuse petite bande ralliée à « la Cause », les Fichaoui, Pompabière, La Chiasse, Momo Mange serrures, Reureu l’Hirsute, Barouf, ces Pieds Nickelés, ne sont des « tigres en papier » incapables de dépasser les coulisses d’un théâtre de Guignol.
Tous ne sont pas morts, comme certains d’entre eux, incapables de vivre dans le Présent. Le narrateur les a revus en compagnie de la fille de Treize à l’occasion du « bal des vioques ».
Ce « bal des vioches », c’est un
autre grand moment du récit. J’y reviens demain !
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