chagrin d'amour

Par Plouf

J'ai trop marché,
tout seul, perdu dans cette rue,
Rien ne pouvait me faire
oublier tes paroles,
La lune éclairait
mes pas
comme un enfant perdu,
Et je criais très fort!
Au loin'
cétait la farandole,
Et les gens tournoyaient
comme à la Saint-Jean,
Quand les vrais amoureux
qui sautent sur le feu
Pour clamer leur amour
et leur bonheur à deux!
Je regardais hagard
ce spectacle étrange
quand Je fus encerclé
comme dans un étau!
Ils étaient deux ou trois
l'un avait un couteau!
Et j'ai couru couru ,
sans détourner la tête.
Si j'avais été pris
ils m'auraient fait la fête!
J'ai là réalisé,
hasards de la vie,
Aujourd'hui tu es là
demain tu es ici,
Et si tu désespères,
il te reste la foi;
Que rien ne vaut la vie
et tu n'a pas le droit
De sombrer dans l'ivresse
d'ultime désespoir.
Tu te battras toujour
et même plus encore,
Aucun chagrin d'amour
ne pousse à la mort!
Et celui qui mécroît
traverse le miroir.