Ricky

Par Giuglio

Réalisé par François Ozon
Avec Alexandra Lamy, Sergi López, Mélusine Mayance
Film français.
Genre : Comédie dramatique, Fantastique
Durée : 1h 30min.
Année de production : 2008
Distribué par Le Pacte

Synopsis:
Quand Katie, une femme ordinaire, rencontre Paco, un homme ordinaire, quelque chose de magique et de miraculeux se produit : une histoire d'amour.
De cette union naîtra un bébé extraordinaire : Ricky.

Mon avis:
Au départ il y a une chouette idée.
On attend que ça devienne fort, on attend ...on attend... mais en vain.
Mais oui ..on est content de voir les petites "zézailes" du bébé qui poussent à coups de souffrance lorsqu'elles lui percent la peau..après ça va mieux ..rassurez-vous.

On s'attend à quelque chose de géant, un truc qui te cloue dans ton fauteuil..
Ben non il ne se passe pas grand chose de plus.

L'amour de Katie (Alexandra Lamy) pour ce bébé pas comme les autres se lit sur son visage....
La grande soeur de Ricky, elle, ne se sent pas à sa place.. elle jalouse ce "petit bout de cul" qui lui, a son papa.
Elle essaie même de lui couper les "zézailes"
Plein de malaises existentiels..ma bonne dame... du pathos à foison.

Celui aussi de Katie mal dans sa peau d'ouvrière, de Paco(Sergi Lopez) qui se retrouve accusé par la "môman" de sévices sur le bébé
Bah oui.. quand elles poussent les petites "zézailes" ; ça fait des hématomes dans le dos et Katie croit que c'est Paco qui l'a frappé .
Puis faut dire que le bébé il "gueule" à longueur de journée...
Pénible l'angelot
Alors bonjour l'ambiance famille et tout...
Cela pourrait expliquer que...
Allez ouste..dehors le vilain papa.

On devine que l'auteur a fortement voulu encrer cette histoire dans la réalité la plus sombre en titillant la fibre mélo voire dramatique du spectateur.
Très vite on sent que ça part en "couille"(pardonnez..mais le mot est à la hauteur de la déception)
Tout est téléphoné.
L'intrigue est tellement appuyée qu'elle dégouline de partout et puis quoi?

Ben rien..
Le "tit ânge volant " à Môman se fait la malle..
Il disparaît et c'est finit...

Paco innocenté ; les parents entretemps se sont retrouvés,
Allez zou! Pas de temps à perdre...ils remettent le couvert (des fois qu'ils en auraient un deuxième qui vole..ça peut toujours servir pour arrondir les fins de mois difficiles..non?)

Katie est à nouveau enceinte et la grande soeur de Ricky a trouvé un papa dans la personne de Paco qui l'emmène à l'école sur le Scooter de Môman..
On nous la montre en gros plan blottie contre lui.

Le film se termine là et on reste affamé de vrai cinéma....

On ne peut pas dire qu'on s'ennuie totalement mais aucune émotion ne se dégage de ce truc "suintant" les bons sentiments!
Question humour.. et ironie.. pas trop non plus le genre de la maison".
A force de vouloir faire trop intimiste, l'ensemble devient lourdingue.. comme l'atmosphère du film.
Très décevant!

C'est vrai qu'un Angelot n'a rien à faire dans notre monde de "dézingués"
Si c'était ça le message....on s'en doutait un tout petit peu.

Si vous avez envie d'une petite déprime..vous frappez à la bonne porte...

Il est vrai que ça fait genre art et essai..
Surtout essai..mais pas tellement transformé (comme disent les "ruguebymen")!

A éviter..
ou si vous y tenez...
..mais ne venez pas me dire après que je ne vous aurais pas prévenus

Vidéos:

  Comme Au Cinema

Biographies:
François Ozon


Réalisateur, Producteur, Scénariste, Dialoguiste, Adaptateur, Monteur français
Né le 15 Novembre 1967 à Paris (France)
Actuellement au cinéma dans : Ricky
Fils d'un biologiste et d'une prof de français, François Ozon, aîné turbulent de 4 enfants, reçoit une éducation catholique. S'il prend, adolescent, quelques cours de comédie, il s'oriente vite vers la mise en scène. Titulaire d'une maîtrise de cinéma à Paris I (avec pour profs Rohmer et Joseph Morder), il tourne parallèlement à ses études des dizaines de films avec la caméra super-8 de son père. Intégrant le département réalisation de la Femis en 1990, il rédige une maîtrise sur Pialat et signe de nombreux courts-métrages. C'est d'ailleurs grâce à ses courts (dont Une robe d'été, vision décomplexée de l'homosexualité, primée à Locarno et présentée à Cannes en 1996) qu'Ozon se fera un nom au sein du jeune cinéma français.

Soutenu par la maison de production Fidélité (créée par des amis de la Femis), il réalise en 1997 un moyen métrage, le dérangeant Regarde la mer, avant de passer au long un an plus tard avec Sitcom, jeu de massacre insolent et cruel qui se situe dans la droite ligne de ses courts-métrages. Prolifique, Ozon impose rapidement un univers très personnel, flirtant avec le fantastique (Les Amants criminels, 1999), et ne craignant pas la théâtralité -Gouttes d'eau sur pierres brûlantes, adaptation d'une pièce de Fassbinder avec Bernard Giraudeau et Ludivine Sagnier, alors inconnue. Si ses précédents longs métrages furent diversement accueillis, l'audacieux Ozon fait l'unanimité, auprès de la critique et du public, avec Sous le sable en 2001. Portrait d'une femme désemparée après la disparition de son mari, le film, qui marque le come-back éclatant de Charlotte Rampling, témoigne d'une science du casting qui ne se démentira pas.

Fort de ce succès, Ozon réunit le gratin du cinéma français (Deneuve, Huppert, Ardant, Béart) dans 8 femmes, whodunit kitsch et glamour, truffé de clins d'oeil cinéphiles, qui triomphe au box-office. On retrouve son goût pour la manipulation et la stylisation dans Swimming pool, thriller présenté à Cannes en 2003, comme dans 5x2, récit, à rebours, de la désagrégation d'un couple, rythmé par des chansons italiennes. Celui qui a longtemps misé sur l'artifice ose le dépouillement avec Le Temps qui reste, nouvelle réflexion sur le deuil, centrée -c'est une première- sur un personnage masculin. Soucieux de construire une oeuvre et craignant de se répéter d'un film à l'autre, il se lance ensuite dans un mélo en costumes en en anglais, interprété par une quasi-inconnue, Angel, présenté en clôture de la Berlinale en 2007. Avec son dixième film, Ricky, la surprise est encore au rendez-vous, aussi bien côté casting (Alexandra Lamy en mère ouvrière) que côté scénario, puisqu'il est question d'un bébé doté d'un superpouvoir.

Alexandra Lamy:

Réalisatrice, Actrice, Scénariste, Interprète (chansons du film) française
Née le 14 Octobre 1975 à Alès, Gard (France)
Actuellement au cinéma dans : Ricky
Elève du Conservatoire de Nîmes et du Cours Florent, Alexandra Lamy débute sa carrière de comédienne par le théâtre. Elle travaille entre autres sous la direction de Jean-Luc Moreau (Ciel ma mère et Le Portefeuille), et de Michel Galabru (La Poule aux oeufs d'or), et interprète également les classiques du répertoire. Mais c'est la télévision qui lui apporte la notoriété : son rôle d'Alex, alias Chouchou, dans la série à succès Un gars, une fille, la révèle au grand public.

A l'assaut du Septième Art, la belle incarne une pin-up dans le court métrage A l'abri des regards indiscrets (2002), puis côtoie à deux reprises Bruno Solo dans Rien que du bonheur (id.) et Livraison à domicile (id.). Mais c'est aux côtés de son compagnon et partenaire de ses débuts, Jean Dujardin, qu'elle connaît son premier succès au cinéma : Brice de Nice (2005). Figurant au casting de L'Antidote et de Vive la vie, elle se retrouve également en tête d'affiche de la comédie romantique Au suivant ! Un genre qu'elle affectionne, comme le prouveront ses prestations dans les très légers On va s'aimer (2006), Cherche fiancé tous frais payés (2007) et Modern Love (2008). Contre toute attente, Alexandra Lamy tourne en 2008 sous la direction de François Ozon et devient par la même occasion la mère du petit Ricky, un enfant aux pouvoirs extraordinaires.

Sergi López:

Acteur espagnol
Né le 22 Décembre 1965 à Vilanova i la Geltru (Espagne)
Actuellement au cinéma dans : Ricky, Parc, Pleine Lune
Originaire d'un village côtier de la Province de Barcelone, Sergi Lopez, ado turbulent et peu intéressé par les études, suit des cours de comédie et de cirque en Espagne, avant de s'inscrire, à Paris, à l'Ecole Internationale de théâtre de Jacques Lecoq, dont l'enseignement est centré sur le travail corporel. C'est là que le remarque Manuel Poirier, à la recherche d'un acteur à l'accent espagnol pour La Petite Amie d'Antonio. oeuvre attachante et première étape d'une longue collaboration entre le cinéaste et le comédien catalan.

Sergi Lopez accède à la notoriété grâce à Western, le road-movie bigouden de Poirier qui enchante le Festival de Cannes en 1996 et rencontre un beau succès public. Drôle et chaleureux, ce latin lover atypique est sollicité par des réalisatrices comme Corsini (La Nouvelle Eve) et Vernoux (Rien à faire, Reines d'un jour). En 1999, il partage le fantasme de Nathalie Baye dans Une liaison pornographique, premier film du belge Frédéric Fonteyne. A la même période, il tourne régulièrement dans son pays natal -il est notamment dirigé à plusieurs reprises par Miguel Albaladejo et le Catalan Ventura Pons.

La consécration arrive en 2000 avec le thriller de Dominik Moll Harry, un ami qui vous veut du bien : impressionnant dans un rôle inattendu de psychopathe, le comédien à l'air jovial décroche le César du Meilleur acteur en 2001. Sergi Lopez prend ensuite part à des projets aussi singuliers que le western médiéval Rencontre avec le dragon ou le loufoque Janis et John. Fidèle compagnon de route de Manuel Poirier (Les Femmes... ou les enfants d'abord, Chemins de traverse, La Maison), il se plaît à susciter tantôt la sympathie tantôt la crainte : choisi par Frears pour incarner l'odieux trafiquant Sneaky dans Dirty pretty things (2003), il campe un instituteur bienveillant dans Les Mots bleus, un aveugle hédoniste dans Peindre ou faire l'amour (2005) et un terrifiant capitaine franquiste dans Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro, prestation très remarquée à Cannes en 2006. Seul en scène en 2007 avec Non solum, un spectacle qu'il a co-écrit, il est en 2009 l'époux d'Alexandra Lamy dans Ricky de François Ozon et l'amant de Kristin Scott Thomas dans Partir de Catherine Corsini.


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