Le Vendée Globe n'arrive pas à masquer la hausse des impôts en Vendée

Chaque session du conseil général de la Vendée est d’abord conçue comme une opération de communication Cette année, la fabuleuse course du Vendée Globe qui, c’est vrai, est une très belle manifestation pour la Vendée, était là pour faire rêver les vendéens et mettre au second plan l’augmentation des impôts, les problèmes du logement en Vendée, ceux du grand âge et de la dépendance avec l’insuffisance en lits médicalisés, le manque en collège public…. Mais la crise est passée par là etrévèle une Vendée touchée très violemment qui, en plus, n’arrive pas à régler ses problèmes d’eau potable…

Cette année les conseillers généraux socialistes et républicains on démontré que tout en étant critique – il y a de quoi – savaient se montrer constructifs en proposant un « plan de relance départemental 2009-2013 » tout à fait crédible et financé sans augmentation des impôts en diminuant les dépenses exorbitantes de communication et par un recours modéré à l’emprunt.

Ce plan prévoyait une relance par l’investissement, très importante pour la filière du bâtiment en Vendée, dans le cadre des compétences du département. Il s’agit d’accélérer la modernisation et la construction de trois nouveaux collèges, de commencer à rattraper notre retard en logements sociaux qui est, avec seulement 7 %, l’une des faiblesses de la Vendée, d’aider mieux le communes dans leurs investissements notamment pour rénover, agrandir et construire des écoles publiques, des équipements pour la petite enfance et des salles de sport.

C’est aussi se doter de moyens suffisant pour mieux exercer ses compétences sociales. Avec l‘arrivée du RSA (Revenu de Solidarité Active), la Vendée va passer de 4.000 RMIstes à 20.000 bénéficiaires du RSA. Or dans ce domaine le conseil général de la Vendée est sans doute le seul département de France qui ne prévoit aucun recrutement nouveau pour la mise en place de cette mesure.

Bien sûr aucune de nos propositions n’a été retenue. Et comme d’habitude, alors que le débat d’orientation budgétaire de décembre ne prévoyait aucune hausse des impôts, il a fallu attendre la lecture de la dernière délibération sur le budget, 5 minutes avant la fin de la session, pour découvrir que de Villiers nous demandait de voter une hausse de 5 % de tous les taux !

Je ne parle pas du fait que les commissions comme l’opposition sont mises devant le fait accompli ! Cette méthode a parfois permis de masquer totalement l’augmentation des impôts aux vendéens, la presse n’étant, pas plus que nous, mis dans la confidence.

Si nous reconnaissons volontiers que les difficultés des départements viennent en partie du désengagement de l’état et du transfert de charges non compensées, la majorité villiériste qui a soutenu Sarkozy doit rester cohérente et dénoncer aussi cela plus fortement. Vous voulez un exemple : lorsque Jospin a institué l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), il était prévu par la loi que l’état en finance 50 % et les départements 50 % aussi (avec les dotations correspondantes). Aujourd’hui, moins de 10 ans après, les départements financent 75 % de l’APA et l’état seulement 25 % !

Il faut savoir que depuis 2002 le département au augmenté 6 fois ses taux sur 7 ans pour une augmentation totale de 30 %.

 Ce n’est pas forcément ce message que les vendéens attendaient de Philippe de Villiers en cette période de baisse du pouvoir d'achat, d'augmentation du chômage et de difficulté pour les entreprises.

Une autre question a été largement débattue lors de cette session, c’es celle de la sécurisation en eau potable de la Vendée qui aujourd’hui, presque 6 ans après la canicule, n’est toujours pas assurée. Cette question très grave, pour laquelle nous avons voulu, là aussi, faire preuve de responsabilité et d’esprit constructif – sans être le moins du monde entendu - mérite a elle seule un autre papier.