(Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/02/13/antilles-certaines-banques-accusees-de-pratiquer-des-tarifs-prohibitifs_1155228_3234.html#ens_id=1146113)
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Dénonçant des écarts de prix "prohibitifs", l'étude montre qu'"à l'exception de La Banque postale et de la BRED Banque populaire, toutes les banques présentes aux Antilles se classent systématiquement en queue de peloton".
Pour un "petit consommateur" disposant d'un compte peu actif et sans produit d'épargne, ces frais s'élèvent à 246, 50 euros à la BNP Paribas Martinique contre seulement 36 euros au Crédit Agricole Centre France. Les dépenses annuelles sont également beaucoup plus importantes outre-mer, avec des tarifs jusqu'à quatre fois plus importants pour un "couple actif" propriétaire d'un PEA (plan d'épargne en actions).
"Certaines banques profitent clairement d'un marché captif pour réclamer des frais excessifs. Le manque de concurrence et d'infrastructure explique en partie cet écart, mais il est tout à fait possible de le réduire. Une entreprise comme La Banque postale réussit à pratiquer des tarifs très raisonnables", explique Frédérique Pfrunder, de la CLCV.
Cette disparité n'a pas échappé à Christine Lagarde. Interpellée à l'Assemblée nationale par Anne-Marie Payet, sénatrice centriste de la Réunion, la ministre de l'économie a annoncé le 5 février qu'elle demanderait des comptes aux banques françaises qui bénéficient d'une aide publique. Un observatoire public des tarifs bancaires dans les DOM doit également être mis en place avant la fin du premier semestre par l'Institut d'émission d'outre-mer "pour renforcer la transparence".
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