No child soldiers
par unicef
Le contexte
© Paul Dehedin pour Amnesty Selon les derniers chiffres de l’UNICEF et de la Coalition pour mettre fin à l’utilisation des enfants soldats près de 250 000 enfants de moins de 18 ans seraient enrôlés comme des combattants dans des milices ou des armées gouvernementales dans près d’une vingtaine de pays du globe.
Rendus vulnérables par un climat de conflits étatiques, de guerres civiles ou de rébellions, ces enfants n’ont pas d’autres choix que d’accomplir les exactions que les seigneurs de la guerre exigent d’eux.
En page 4 de son dernier rapport (2008), la Coalition pour mettre fin à l’utilisation des enfants soldats souligne ainsi combien il est alarmant de constater que « lorsqu’un conflit armé éclate, reprend ou s'intensifie, il implique presque inévitablement la participation d’enfants soldats. L'Irak, la République centrafricaine, la Somalie, le Soudan (Darfour) et le Tchad sont tout autant de situations [récentes] illustrant cette réalité ».
La plupart des armées rebelles ou régulières qui enrôlent de force des mineurs de moins de 18 ans justifient ce recours par le manque de combattants adultes. Cependant, d’autres considérations peuvent intervenir comme le fait que les enfants sont facilement manipulables et influençables, rarement rémunérés et qu’ils n’ont pas la même acuité qu’un adulte des dangers qui les entourent et auxquels ils exposent les autres.
Il s’agit en effet de jeunes garçons et de jeunes filles pour lesquels les idées de justice, du bien et du mal, sont différentes.
La majorité des enfants soldats a entre 10 et 15 ans ; cependant on retrouve de très jeunes enfants entre 7 et 10 ans forcés de servir de cuisiniers, d’esclaves sexuels, d’aides de camps, de messagers ou d’espions.
Conformément au Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant concernant l'implication d'enfants dans les conflits armés (entré en vigueur le 12 février 2002 et ratifié par 120 Etats), la protection des enfants pendant les conflits est du ressort des Etats.
La prise en charge post-conflit des enfants soldats l’est aussi.
C’est tout le sens des Principes de Paris (février 2007) qui appellent à une implication durable et meilleure des Etats dans les programmes de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR) à l'attention des mineurs de moins de 18 ans, quelque soit leur sexe (dans certains pays en effet les filles vont être écartées délibérément ou vont s'exclure elles-mêmes de ces programmes).
Rappelons tout de même que, depuis peu (2008), une tendance globale de diminution du recrutement d'enfants dans des groupes armés semble progressivement se confirmer.
Conférence sur les Enfants Soldats
La Conférence de Paris qui s’est tenue les 5 et 6 février a porté sur la protection des enfants dans les conflits armés. A cette occasion, 30 ONG, 58 Etats et 70 représentants d’organisations intergouvernementales ont réaffirmé leur préoccupation sur le sort des centaines de milliers d’enfants qui sont encore recrutés pour combattre autour du globe.
Communiqué de presse de Amnesty-France 08 février 2007 - Réf : SF07M71Fiche pédagogique "Enfants-soldats : tuer n'est pas jouer !"
référence : SF 02 EDH 12 (PDF)
Lire aussi notre article de notre mensuel international LE FIL d'AI de juin 2006 "RDC : recrudescence du nombre d'enfants soldats"
Création du Collectif français contre l’utilisation d’enfants soldats (2004)
Fondée en 1998, la Coalition internationale pour mettre fin à l’utilisation d’enfants-soldats
des organisations non gouvernementales nationales, régionales et internationales.
Les ONG fondatrices sont Amnesty International, Défense des enfants international (DEI), Human Rights Watch, Fédération internationale Terre des Hommes, Alliance international Save the Children, Service jésuite des réfugiés et le Bureau Quaker auprès des Nations unies à Genève.
A sa création, l’objectif de la Coalition était l’adoption d’un Protocole additionnel à la CIDE interdisant toute forme de recrutement et toute forme de participation des enfants aux conflits
Ce Protocole est entré en vigueur en février 2002 sans toutefois parvenir à l’ensemble de ses objectifs.
Aujourd’hui la Coalition travaille à mobiliser l’opinion publique et la volonté politique en faveur du "Double 18" qui interdirait toute forme de recrutement et de toute forme de participation des enfants de moins de 18 ans aux conflits.
Le réseau de la Coalition internationale s’étend sur tous les continents grâce à cinq coalitions régionales et à un peu plus de 40 coalitions nationales.
Colelctif français contre l'utilisation des enfants soldats D.R. A l’initiative d’Amnesty International section française, et grâce à la volonté de quatre autres ONG à dimension internationale, le "Collectif français contre l’utilisation d’enfants soldats" est né en novembre 2004.
Les objectifs du Collectif sont de relayer la politique et les actions de la Coalition internationale, sensibiliser le grand public et les instances gouvernementales et régionales en France sur la question des enfants soldats, assurer une veille sur la France
En novembre 2004, les membres actifs du Collectif sont : Amnesty International section française (représentée par la Commission enfants), le Comité français pour l’UNICEF, Défense des enfants international (section française) et Terre des hommes (section française)
. Le Collectif bénéficie également du soutien de Handicap International.
source : http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/campagnes/enfants/textes_et_documents/enfants_soldats