Allez hop, rangez vos cahiers, fermez vos sacs et concentrez-vous pour répondre à la question suivante : en quelle année a été écrit le texte reproduit ci-dessous ?
Dans les pays sous-développés, le relèvement du niveau de l’instruction exige naturellement, entre autres choses, la diffusion des connaissances relatives à l’agriculture, aux techniques industrielles, à la santé et au développement communautaire. Mais lorsque l’on tente d’accomplir en quelques années ce qui a demandé des siècles dans les pays avancés, les méthodes classiques d’enseignement ne peuvent suffire. C’est là que les moyens d’information, dont la rapidité, la portée et la force de pénétration sont inégalées, trouvent les plus grandes possibilités d’action efficace.
Alors, vous avez trouvé ? 1961 ! Il s’agit d’un extrait d’un rapport de l’UNESCO intitulé Les moyens d’information dans les pays en développement, cité par Gaétan Tremblay dans un article en date de 1974 (”Radio et éducation au Cameroun : le cas de Radio-Garoua”, Revue canadienne des études africaines, vol.8, n°3, pp. 575-587) et qui rappelle, entre autres, les espoirs placés dans les années 60-70 par les organisations internationales dans la technologie radiophonique pour le développement du continent africain.
Par ailleurs, à travers l’étude du fonctionnement de Radio-Garoua, l’auteur soulève des questions qui se posent toujours à propos des projets de “lutte contre la fracture numérique” aujourd’hui : une technologie peut-elle être facteur de développement ? quelle place pour les langues locales ? peut-on “sauter les étapes du développement” (le fameux leapfrog) ? quelle (in)dépendance vis-à-vis des pays du Nord ? quelle collaboration avec les populations ciblées ? etc. Un article à lire absolument pour prendre du recul…
(Vous pouvez vous procurer l’article ici : http://www.jstor.org/pss/483714)
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