Résume de la position des observateurs: "Si l’on a observé des progrès encourageants lors des élections législatives de 2007 au Kazakhstan, il n’en demeure pas moins que les normes internationales n’ont pas toutes été respectées, notamment en ce qui concerne certains aspects du nouveau cadre juridique et le décompte des voix, a conclu la mission internationale d'observation des élections présente sur place lors des élections du 18 août.
Le vote, qui s’est déroulé dans le calme, a suscité l’approbation des observateurs. Mais le décompte des voix a, laissé à désirer dans plus de 40 % des bureaux de vote visités, principalement en raison de problèmes de procédure et du manque de transparence.
« Malgré les réserves évoquées dans le rapport, je crois que ces élections contribuent à faire avancer le Kazakhstan sur la voie de la démocratie » a déclaré le sénateur Consiglio Di Nino, coordinateur spécial pour les observateurs de courte durée de l’OSCE et chef de la délégation de l’Assemblée parlementaire de cette organisation. Selon David Wilshire, chef de la délégation de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, « Construire une démocratie est une tâche longue et difficile. Les progrès du peuple kazakh sont bien réels. Je ne suis pas étonné qu’il reste beaucoup à faire mais cela m’attriste que, parmi les problèmes qui subsistent, certains touchent à des questions fondamentales. »
A NOTER: un ensemble de dispositions légales restrictives font obstacle à l’établissement d’un système pluraliste de partis politiques et réduit la responsabilité des élus devant les électeurs. Parmi ces dispositions : le seuil élevé à atteindre pour être représenté au parlement, le fait que les partis ne choisissent qu’après les élections ceux de leurs candidats qui deviennent parlementaires et la limitation abusive du droit à se présenter à des fonctions publiques. De plus, l’attribution de 9 des 107 sièges de la chambre basse du parlement ne résulte pas du vote démocratique mais de nominations et le parti au pouvoir, Nur Otan, a été favorisé par les autorités et les médias publics."