Le récit m’a immédiatement touché... Pour plusieurs raisons... Je crois que j’ai une dette envers Rolin, d’abord dans cette façon de prendre ses distances avec le « je » à travers un « tu », ensuite dans la volonté d’établir une confrontation entre deux époques et deux adolescences.
Un thème qui a fait mouche dans « Pour y voir Clerc » dans le sens où il fait sentir au lecteur l’écart qui sépare les générations. Le narrateur tente à plusieurs reprises d’expliquer à la fille de Treize la réalité des années 70. Alors que, subjectivement, on a l’impression que peu de temps a passé quand on écrit sur son passé ou sur le jeune homme qu’on était, objectivement, c’est le monde qui est autour qui a changé...
Internet n’existait pas, même pas les ordinateurs. Ni les
périphs ni le TGV ni les portables ni le cable ni les walman ni même les répondeurs, tu te rends compte ? Les pavillons de Baltard ouvraient leurs parapluiesau-dessus du ventre de Paris, la
télé était en noir et blanc, il n’y avait qu’une chaîne ou bien peut-être deux, tu ne te souviens plus, c’est tellement loin, si profondément enfoncé dans le puits du temps... Les supermarchés
étaient une nouveauté, le PS un groupuscule, le PC on disait « le Parti », faisait 20% des voix ...
Et dans ce cadre, quelle jeunesse ? On y revient demain...
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