G Pourquoi de tels profits ? Malgré un recul de 2 % de la production, les bénéfices ont explosé, tirés par la flambée des prix du pétrole. En 2008, le baril a affiché un prix moyen de 97 dollars, alors qu'il atteignait 72 dollars en 2007. En juillet, il a même atteint un plus haut historique à 147 dollars. Les activités d'extraction (pétrole, gaz, etc.) sont la véritable locomotive de ces profits, avec une progression de 21 % de leur résultat. Le produit de la vente de carburants est resté stable, tandis que la pétrochimie (plastiques, etc.) est touchée par une baisse de la demande.
G Où ira l'argent ? Christophe de Margerie, le directeur général du groupe, n'a cessé de le répéter : si Total réalise de tels profits, c'est grâce « à ses investissements à long terme ». Leur montant ne devrait pas faiblir cette année. Le groupe souhaite investir 12,4 milliards d'euros, comme l'année passée, dans la recherche, la prospection de nouvelles réserves ou les énergies renouvelables. Mais la manne va aussi enrichir les actionnaires, à qui Total propose une augmentation de 10 % des dividendes.
G Et pour cette année ? Christophe de Margerie a prévenu qu'on ne devrait pas revoir de tels profits « avant un certain temps ». Et pour cause : si l'année a été exceptionnelle, un ralentissement se fait déjà sentir au quatrième trimestre avec la chute des cours du brut. Aujourd'hui, le baril s'échange à 45 dollars.