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Subprimes et dÉprimes

Publié le 13 février 2009 par Giher
Vendredi 13 février 2009 23h36 - SUBPRIMES ET DÉPRIMES - politique Un photographe américain, Anthony Suau, est le lauréat du 52ème World Press Photo Award 2008 pour un cliché illustrant la crise des subprimes aux Etats-Unis
La crise économique est partie des subprimes mais ce que cette photo exprime et ce qu'on retiendra c'est qu'au bout de la chaîne la réalité tangible, pas les abstractions glacées et absurdes des argentiers, c'est celle de gens vivant l'injustice d'être expulsés de leur maison dans l'angoisse et la solitude et qui n'attendent de pitié de personne.
mais au fait, c'est quoi les subprimes. Voici ce qu'en disait France 2.com en janvier 2008
"Les subprimes sont des crédits hypothécaires accordés (aux États-Unis) à une clientèle peu solvable, sur la base d'une majoration du taux d'intérêt (« prime » appliquée à un emprunteur dont la solvabilité est « en dessous » d'un certain seuil) censée compenser les risques pris par le prêteur.
Le double mouvement de baisse des prix de l'immobilier aux États-Unis depuis 2006 et de remontée des taux d'intérêt conduit au défaut de paiement de nombreux emprunteurs, et donc à la mise en situation de faillite, ou de quasi-faillite, des établissements spécialisés aux États-Unis. Sans parler de la faillite des millions de ménages obligés d?abandonner leur logement.
Une loi de 1977 avait facilité l?obtention de ce type de crédit. Or, la Federal Reserve a progressivement relevé son taux directeur de 1% à 5,25% entre 2004 et 2006, rendant beaucoup plus cher les remboursements des ménages dont les emprunts ne se faisaient pas en taux fixe. Deuxième source de la crise : les prix de l'immobilier ont commencé à chuter dans plusieurs régions des États-Unis à partir de 2006. Le marché immobilier américain a perdu aux alentours de 20 % les 18 derniers mois précédant la crise.
Avec la baisse du marché immobilier américain, la valeur des habitations est devenue inférieure à la valeur du crédit qu'elles étaient censées garantir. Ainsi, les établissements de crédit, censés pouvoir récupérer leurs mises en vendant les habitations hypothéquées, se retrouvent sans moyen rapide de redresser leur bilan, puisque vendre ces biens ne suffisait plus à recouvrir leurs pertes. L'afflux de biens saisis mis en vente sur le marché a même aggravé le déséquilibre du marché immobilier où les prix se sont effondrés." Fin de citation
Tout est parti de là, bien que le processus qui a conduit à l'effrondrements des organismes financiers et à cette crise considérable est plus complexe. ( voir Wikipédia à ce sujet).
Ce qui m'interroge et même m'énerve un peu c'est que lorsque les politiques parlent de la crise ils l'évoquent comme un phénomène transcendant, un truc qui nous est tombé sur la gueule sans crier gare! Ce serait de la faute à pas de chance et surtout de la faute de personne. Alors que c'est un phénomène immanent qui a ses raisons, ses mécanismes derrière lesquels se dissimulent de l'avidité, de l'incompétence et une vision à cours terme. Ce phénomène est lové au c?ur du système et un certain nombre d'économistes " des Cassandre" disait-on, l'avaient détecté, mais personne ne pouvait les entendre à cause des boules Kiess : "que voulez-vous mon pauvre Monsieur, personne n'y peut rien , c'est la crise !". Bande de faux-culs ! Gouverner c'est prévoir avait dit Emile de Girardin. On est loin du compte.
Moralité à ras de terre : si vous prenez un crédit il est indispensable de le prendre à taux fixe, quitte à le renégocier si les taux baissent de manière importante. 0 miam  | 0 commentaire [0 TrackBack(s)]

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