Leurs clients désormais dans le collimateur de la police, les prostituées ont largement disparu du paysage urbain en Norvège mais le quotidien s’est considérablement détérioré pour celles encore réduites à faire le trottoir. Un peu plus d’un mois après l’entrée en vigueur, le 1er janvier, d’une loi interdisant l’achat de sexe sous peine d’encourir jusqu’à six mois de prison et/ou une amende, la prostitution de rue appartient au passé. Ou presque.
« Les clients sont extrêmement nerveux. La plupart n’osent pas venir ici », témoigne Nadia, 22 ans, dont huit comme prostituée. Ce soir-là, Nadia est l’une des trois seules à arpenter les trottoirs enneigés d’Oslo dans un quartier autrefois plein de « filles ». « Avant, on pouvait bosser jusqu’à ce qu’on gagne 4 000 ou 5 000 couronnes (450 ou 560 €). Maintenant, on doit bosser toute la nuit, tout ça pour 1 000 ou 1 500 couronnes », explique la jeune femme. La loi norvégienne interdit l’achat de sexe, mais pas la vente.
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