Après de longues semaines de désaccords, Philippe Kalt, président du Syndicat des arbitres du football d'élite (Safe)
et son vice-président Fredy Fautrel ont démissionné du bureau du syndicat. Un communiqué de presse nous apprend l’existence «de querelles internes sur la gouvernance du Safe ». Querelles qui
ne datent pas d’hier. A l’heure où l’arbitrage du football français est montré du doigt, aucun d'entre eux n’a été sélectionné pour l’Euro 2008. Ces désaccords jettent un nouveau froid sur ces
hommes en noirs.
Déjà atteint par une mauvaise réputation dans le monde du football professionnel, les arbitres viennent de se tirer une
balle dans le pied. Après des années de désaccords entre Marc Batta, ancien Directeur Technique National de l'Arbitrage français et Bernard Saules, président de l'Union nationale des arbitres
français (UNAF), c’est maintenant au syndicat des arbitres du football d’élite (Safe) de se déchirer. Ce syndicat regroupe les arbitres
professionnels de Ligue 1 et Ligue 2. Le bureau directeur semblait être unanime. C’était sans compter sur les égos surdimensionnés de certains hommes en noirs. Le syndicat s’est scindé en deux
entre pro-Vautrotiste (ancien DTN proche de Batta) et pro-Sauliste.
Des précédents affligeants
Les arbitres n’en sont pas à leurs premiers coups d’essais. Lors des dernières années, ils ont demandé de nombreuses
contreparties dues à « un métier dangereux ». Des salaires revalorisés, une exonération de charges sociales, un statut de professionnel que je ne remets pas en cause. Mais après
ces honneurs donnés aux arbitres, qui le méritent bien, voilà qu’ils discutent à nouveaux de leurs statuts. Un dialogue entaché d’une haine de deux clans. Mais si les arbitres ne peuvent même pas
se mètrent d’accord entre eux, comment peuvent-ils être serein sur un terrain de football ?
Messieurs, concentrez-vous sur le terrain de football. Vos dernières prestations n’ont pas été excellentes. Des mauvais
choix se sont superposés à une surdose d’autorité. Prenez exemple sur les arbitres des autres disciplines. Au rugby, les arbitres reconnaissent souvent leurs erreurs, au handball le dialogue et
l’esprit collaboratif est unanime.
Un syndicat nécessaire et des améliorations dans la loi
La non-sélection d’arbitres français pour l’Euro 2008 est la preuve du malaise du football français. Car c’est le sport
dans son ensemble qui est touché par la crise arbitrale. Les lois du jeu (hors-jeu passif, coup-franc au sifflet, blessure sur le terrain) sont discutés par les joueurs, dirigeants et supporters
alors comment peuvent-elles être claires pour les arbitres. Les joueurs de foot ne respectent pas les hommes en noirs alors faisons comme au rugby. Une contestation et l'équipe prend 10 mètres en
plus. Il faut mélanger autorité et respect.
Un repsect que non pas certains anciens arbitres qui publient des livres et crachent dans la soupe. Après le "Michel Vautrot sort le carton rouge.", c’est au tour de Bruno Derrien, ancien arbitre professionnel, de sortir son livre "A bas l'arbitre" où il raconte les coups bas, la guerre des clans et les règlements de compte. On comprend alors ses performances catastrophiques de fin de carrière.
Et vous, que pensez-vous de l'arbitrage français ?