Dans la palette de la mégalomanie de Rem Koolhaas, il manquait le frisson néronien, celui du spectacle fabuleux du grand incendie de Rome. C'est fait depuis l'incendie de sa tour de l'Hotel Mandarin à Beijing (la Rome d'aujourd'hui ?).
Connaissant la démarche démiurgique de l'architecte, sa façon de surfer sur le moindre soubresaut du monde contemporain, de se penser "par delà le bien et le mal" de la logique libérale qui produit la métropole aujourd'hui, la venue de ce sinistre en pleine crise du monde libéral pourrait, à la limite, faire signe. Connaissant également chez l'architecte son art du rebond dialectique, on en viendrait presque à se demander si en plus de "l'instabilité", de la "non-forme", du "bigness" revendiqués à chacun de ses projets, la "théorie de la catastrophe" ne serait pas le nouvel outil formel et conceptuel à venir dans les prochains articles et conférences de Rem Koolhaas ? Mais Virilio, il bosse déjà avec Nouvel...
La tour du bonheur :Un homme et une femme vivent et travaillent ensemble, 24 heures sur 24 dans une maison sans cloison, totalement vitrée sur l'extérieur. Nous pouvons tout voir de leur vie, et ce sont même eux qui l'ont choisie, cette transparence de leur quotidien. Ca ne vous rappelle rien ? Ce n'est pas le dernier programme de télé-réalité, mais plus prosaïquement un programme architectural...