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Les miracles ne le sont que dans l'esprit de ceux qui en sont les
témoins. Obama a en effet accompli quelques « miracles », l'un des plus spectaculaires est celui de mentir ouvertement tout en recueillant la reconnaissance des gens pour avoir menti.
L’autre, non moins spectaculaire est d’avoir réussi, malgré un bilan des plus médiocres, à se faire passer pour un faiseur de miracles. Je crois que nous assistons à un phénomène de psychologie
collective, un peu comme le fait de tomber amoureux. L’être aimé, en l’occurrence Obama, est investi d’une aura spirituelle, la seule différence ici est que l’amour n’est pas partagé. Les gens
d’un peu partout mais plus particulièrement les américains sont amoureux d’Obama, Obama, lui n’aime et ne se préoccupe que de sa personne. Et il fait bien, car cela lui permet de garder la tête
froide et de bien calculer ses coups.
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Tout l’art d’Obama consiste et consistera à maintenir la flamme. Dans la phase initiale du mouvement collectif c’est facile, les esprits se montrent très peu critiques, seules comptent la ferveur et la foi envers le leader aimé, cette phase peut durer un certain temps, elle est entretenue par les gens eux-mêmes lesquels se montrent non seulement amoureux d’Obama mais également amoureux de l’amour lui-même, c'est-à-dire désireux de prolonger l’ivresse et la passion que leur procure leur état amoureux. Ceux qui ne sont pas amoureux d’Obama se partagent en deux camps principaux, les premiers sont ceux qui, pour une raison ou une autre, ne sont pas tombés en amour mais qui auraient aimé connaître la passion et l’ivresse de l’état amoureux, ils ont l’impression qu’ils passent à côté de quelque chose d’important et que la vie ne leur donnera probablement pas une occasion aussi belle une seconde fois.
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Le deuxième camp réunit les cyniques et les opposants, ces derniers ont vu neiger, Obama ne les impressionne pas, son narcissisme les repousse, la facilité avec laquelle il fait avaler des couleuvres à ceux qui l’adorent les met en colère, ils se montrent impitoyablement critiques et cruellement moqueurs à leur égard tout en reconnaissant leur impuissance à leur faire entendre raison. Les cyniques de leur côté s’attrouperont autour d’Obama, l’élan amoureux collectif dont il est le bénéficiaire sert leurs intérêts, ils se doutent bien qu’Obama est à leur image et ressemblance mais qu’à cela ne tienne, ils agiteront à qui mieux mieux l’encensoir et chanteront à plein poumons les louanges à sa gloire, non seulement pour plaire à l’Élu mais pour chevaucher la vague d’amour qui fera leur fortune.
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Et Obama dans tout ça ? Il a su jusqu’à présent garder la tête froide, sa priorité, maintenir l’illusion qui est aussi la seule réalité possible. Car l’Élu a instinctivement compris cette vérité profonde : l’illusion et la réalité ne font qu’un ! C’est le secret de son succès. Maintenir l’illusion et aviver la flamme cela l’occupera ou plutôt continuera de l’occuper jusqu’après les prochaines élections. Mais il y a quelques dangers qui le guettent tout au long du chemin, le premier et probablement le plus banal est celui de succomber à sa propre propagande. Le second est nettement plus sérieux, il concerne toutes les épreuves et crises qu’il aura à affronter, ici l’illusion et la réalité ne font pas un et c’est à ce moment que le monde découvrira de quel bois il se chauffe. L’heure de vérité ne devrait d’ailleurs pas tarder et l’on pourra alors parler soit du Président Obama ou de la baudruche qui s’est dégonflée.
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