De nombreuses années s’étaient écoulées depuis l’époque où le Cylindre creux était le Bloc. Pendant cette période, la Terre avait elle aussi subi de nombreux changements.
Due aux nombreuses éruptions volcaniques, l’atmosphère était totalement saturée en toutes sortes de substances chimiques toxiques qui, en réagissant entre elles, avaient provoqué de surprenants changements dans la vapeur d’eau. Elle était à présent chargée de glucose, de gaz carbonique ainsi que de nombreux autres composés.
C’est cette version évoluée de l’eau qui coulait dans les rivières, les fleuves et les mers. Et c’est naturellement cette version évoluée de l’eau qui tombait sur le sol quand les nuages se brisaient sur les montagnes.
Comme le Cylindre creux était un Cylindre creux, il ne lui fallut que peu de temps pour se remplir du précieux liquide.
Et le Vent souffla à nouveau. Cette fois ci, il emporta exclusivement les grains de même nature que le Cylindre. Ils étaient si légers que ceux qui se posaient sur la surface du Cylindre ne s’enfonçaient pas. Bientôt, toute la surface supérieure du Cylindre fut recouverte de grains de Bloc.
Certaines turbulences dans la couche d’ozone avaient provoqué une perturbation dans la densité des gaz de l’atmosphère. Les zones de gaz plus denses agissaient comme des lentilles et focalisaient la lumière du Soleil. La température sous ces couches de gaz suffisait à faire fondre le métal en quelques minutes.
Quand une zone de gaz dense passa au-dessus du Cylindre, les grains déposés à la surface fusionnèrent pour ne former qu’une plaque homogène, emprisonnant le liquide à l’intérieur.
Le Cylindre était à présent d’aspect semblable au Cylindre que le Vent avait formé. En apparence, rien ne pouvait suggérer la présence du liquide en son sein.
A suivre (maintenant, je suis obligé…)