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La réforme du Top14 : des idées, pas de révolution

Publié le 13 février 2009 par Ansolo

Blog de antoine-rugby :Renvoi aux 22, La réforme du Top14 : des idées, pas de révolution.

Pierre-Yves Revol avait annoncé, avant même son élection, que le calendrier du Top14 serait l'un des dossiers qu'il aborderait rapidement s'il était élu à la présidence de la Ligue Nationale de Rugby.

Il semble que le nouveau patron de la LNR ait tenu sa parole, puisqu'une réflexion a été lancée pour aménager la formule actuelle du championnat de première division professionnelle.

Pourtant - malheureusement serait-on tenté d'écrire, les orientations discutée actuellement ne paraissent pas aborder le problème le plus épineux de ce dossier, à savoir celui de l'allègement du calendrier.

En effet, les réflexions qui ont filtré tourne autour de la question des phases finales et du manque de suspens actuel, qui voit généralement les quatre candidats aux demies connus trop longtemps à l'avance. Aussi, on propose une formule qui qualifierait directement les deux premiers (avec le choix du terrain en prime), les deux autres clubs seraient déterminés par des barrages organisés entre les équipes classés 3ème à 6ème.

Autre piste, cette fois-ci pour améliorer l'audience et les recettes, celle d'un tournoi final (demies et finale) entièrement organisé au Stade de France.

Pour l'instant, rien de vraiment enthousiasmant, ni de nature à satisfaire tous ceux qui estiment le Top14 devraient être revu et non seulement amendé.

La raison d'une absence de suspens est essentiellement lié au déséquilibre des forces en présence. Quatre ou cinq clubs seulement sont en mesure de remporter le Brennus. La faute aux disparités financières qu'une modification marginale du calendrier ne remettra évidemment pas en cause. Et même si, sur un match, des surprises sont possibles, il y a fort à parier que le vainqueur final sera sans doute l'un des quatre premiers au classement de la saison régulière...

En ce qui concerne le choix du stade pour accueillir les demies et la finales, la possibilité offerte aux deux premiers de choisir leur stade (par exemple le Stadium pour Toulouse, Anoeta pour Biarritz, le Stade de France pour Paris) ne jouera pas vraiment en faveur du suspens. En l'occurrence, on peut même ajouter que cela ne contribuera pas à gommer les disparités financières...

La vrai question, celle de la lourdeur du calendrier, ne sera sans doute pas abordée. La faute au principe directeur énoncé par le président Revol : le Top reste 14.

Dès lors qu'on refuse d'envisager une réduction des effectifs en élite, on se prive de marges de manoeuvres. De celles dont auraient bien besoin, par exemple, un Marc Lièvremont pour disposer de ses internationaux plus longtemps, ou un Guy Novès pour reposer ses joueurs et les préparer plus efficacement pour les matches de Coupe d'Europe.

Certes, le respect des clubs, et notamment des plus modestes au sein de la ligue professionnelle, constitue un argument majeur (et parfaitement recevable) de ceux qui s'oppose à un resserrement de l'élite.

Mais cet argument est aussi, sans doute, une cause de l'érosion de la qualité du jeu et du niveau de ceux qui le pratiquent.


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