Le 22 décembre 2008, a eu lieu une conférence ministérielle sur l’eau, coprésidée par la Jordanie, l’Egypte et la France, avec un double objectif : fixer les lignes directrices d’une stratégie de long terme pour l’eau en Méditerranée. Cette stratégie devrait être approuvée par les ministres en 2010 et soumise aux chefs d’Etat lors du deuxième Sommet pour la Méditerranée envisagé en 2010, et annoncer de premiers projets concrets cohérents avec cette stratégie en vue de mobiliser les instances de gouvernance du Processus et les bailleurs de fonds.
Lors de l’ouverture de cette conférence euro-méditerranéenne sur l'eau, la Jordanie a lancé un appel à la coopération régionale pour mettre en œuvre une gestion durable des ressources en eau au Proche-Orient. A cette occasion, les ministres ont adopté à l’unanimité une déclaration qui prévoit une stratégie méditerranéenne axée sur la préservation de la qualité de l’eau et sur la satisfaction des besoins des populations, grâce notamment à une gestion économe de l’eau dans le secteur économique. En conclusion, Jean-Louis Borloo - ministre français de l’Ecologie - a déclaré que cette conférence ministérielle avait été « un vrai succès aboutissant à un calendrier et à des projets ambitieux dès 2009 » pour la mise en œuvre de la déclaration adoptée.
La Jordanie se montre très sensible à ces problématiques après une année 2008 marquée par une forte sécheresse qui a contribué à la réduction des ressources en eau ; les responsables politiques du pays ont appelé le 26 décembre dernier l’ensemble de la population à prier pour des pluies abondantes.L’absence de précipitations dans les prochaines semaines pourrait avoir de « graves répercussions » sur les récoltes agricoles, notamment dans la vallée du Jourdain. Les autorités ont déjà été contraintes d’arrêter le pompage d’eau à des fins d’irrigation à certains endroits pour assurer l’approvisionnement minimal en eau à la population.