Université : « Notre avenir est menacé ! »
Enseignants et étudiants ont scandé leur mécontentement mardi à l’université du Moufia. Suppression de postes, réforme du statut des enseignants- chercheurs et de l’IUFM… Les motifs de grogne sont nombreux. Ils ont rejoint ainsi les 24 autres universités qui battaient le pavé en métropole.
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La grève est notre seul moyen de pression, on doit faire entendre nos voix ! Notre avenir est menacé ! », lance Juan Prosper, vice-président des étudiants via un mégaphone, lors de l’assemblée générale qui a lancé le mouvement. Environ 600 étudiants se dispersent dans les couloirs pour informer leurs camarades. Une voix discordante s’élève. « Les étudiants en grève ne sont que des agitateurs qui ne veulent pas assister aux cours », s’indigne Gregory Kalflèche, professeur de droit public. « Cette grève illimitée a été votée par la majorité des personnes présentes à l’AG. Elle est donc légitime », se défend Lionel Leduc, délégué syndical du SNESUP. « Nous voulons montrer aux élus que l’université de la Réunion n’est pas en sureffectif ! », alors que le gouvernement s’apprête à supprimer cinq postes.
"Je me sens peu concernée"
Certains étudiants ont quant à eux préféré rentrer chez eux par manque d’intérêt. « Je ne connais pas exactement les motifs de la grève, je me sens donc peu concernée… », sourit Cécile, en première année d’économie. D’autres cours ont été assurés, mais le mouvement risque de s’étendre et de se durcir au fil des jours.
Danietza JEAN-LOUIS & Cindy SADON
Etudiants en journalisme à Info-Com
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