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Après un premier épisode bien loin de la qualité de la série éponyme, la bande de Caméra Café revient pour en découdre dans un nouveau film de bien meilleure tenue. La décision de raboter l’équipe de la moitié de ses membres permet de se concentrer sur les personnalités les plus intéressantes et d’aérer un univers trop formaté pour s’épanouir pleinement sur grand écran. Et si l’on est triste de perdre Sylvain, le récit de sa disparition est à l’origine d’une scène hilarante.
Ici, débarrassé des conventions de la série, dans un autre lieu, et avec un casting réduit, la sauce peut enfin prendre.
Surtout concentré sur Hervé et Jean Claude, deux puissances comiques terrassant le reste du casting par leur bêtise et leur lâcheté, ils sont l’attraction principale d’un film un peu paresseux, se contentant de son casting et de l’aura culte qui va avec pour charmer les spectateurs. Mais l‘important est que ça marche, un soin particulier entourant les dialogues. Le film est donc drôle, mais on se prend à rêver d’un scénario plus solide, le potentiel étant là, le film ménageant des sursauts de l’intrigue assez formidables, à l’instar d’un final façon prise d’otage réjouissant, et doublé d’un savoureux degré social.
La série ressemble donc enfin à un objet de cinéma, et il ne reste que quelques petits pas à franchir pour devenir une véritable franchise comique de qualité.
En l’état, Le Séminaire est une bonne comédie, sans prétention, mais avec un réel plaisir à l’ouvrage.