Il ne faut pas se réjouir du malheur des autres. Ce n'est pas gentil. Ou comme dirait notre Monocrate : c'est pas gentil. (Voilà, ça fait plus vrai, moins sachant, donc plus moderne. Ouf.)
Enfin, si. C'est moi qui décide. Quand il s'agit d'un Président de la R. dont on désapprouve à peu près chaque fait et chaque geste, c'est une exception, on a le droit de se réjouir. Ça fait du bien, c'est bon pour la morale des ménages.
Enfin, voilà : Sarkozy est au plus bas. Pire qu'après pov'con. C'est Le Point qui le dit :
> avec seulement 36 % d'opinions positives dans le baromètre Ipsos, il atteint son score le plus bas depuis qu'il est testé par *Le Point* comme président de la République. Malgré tous ses efforts d'action et de communication, l'hôte de l'Elysée ne parvient pas à créer un climat de confiance autour de lui.
Pauvre petit... (Non, je ne faisais pas référence à sa taille, je promets.) Pas de "climat de confiance" ? C'est trop dommage. Trop dommage de voir que tous les efforts pour surfer sur la crise financière, se transformer en pourfendeur des banquiers à peu près dans le seul but de priver la gauche d'un discours qui, oui, lui appartient aboutissent à ce triste 36 %. En termes de rentabilité et d'efficacité, tous les contribuables peuvent être déçus : pourquoi payer autant pour s'offrir un TGH et un budget élyséen et des communiquants un peu partout si on n'est même pas médusés ?
Profitez donc de ces mauvais chiffres pour ce qu'ils ont de mauvais. Car, malgré tout, ils n'ont pas grand-chose de bon, non plus. Évidemment, je préfère voir Sarkozy à 36 % plutôt qu'à 37 %. Mais malheureusement ce n'est pas une défaite. Oui, une image se brise un peu plus; oui les "gens" se méfieront un peu plus. Mais la gauche, je veux dire le PS, reste toujours aussi inaudible, ne tire aucun profit de la situation. J'ai bien l'impression qu'à l'heure actuelle, 36 %, ce n'est pas beaucoup, mais c'est suffisant.
Alors, dans les instants de bloggage qui me tombent entre les mains en ce moment, je vais reprendre les ["gauchitudes"][gau1] que j'avais commencées l'été dernier. Promis juré. Car, si la déconfiture de Sarkozy et du sarkozysme peut servir à quelque chose, c'est sûrement en tant que contre-exemple magistral. Si, si : l'antisarkozysme primaire peut aboutir à quelque chose d'intéressant, j'en suis persuadé. En tout cas, il me paraît encore plus urgent que jamais d'inventer autre chose que du productivisme 2.0. Voilà : dites-moi "chiche".