Constance de la Ville d'hiver d'Alain Dubos

Par Grandlivredumois

Le plus difficile est-il d'attendre ou de partir ? 1900. Quand Rémi Darrast revient d'Indochine après treize ans d'absence, il ne pense qu'à retrouver sa fille Constance qu'il a pourtant abandonnée toute petite aux soins de sa famille. Mais c'est une jeune fille repliée sur elle-même, sauvage et solitaire, qu'il découvre.

D'ailleurs les Darrast, qui partagent leur vie entre Bordeaux et la riche Ville d'hiver, à Arcachon, semblent avoir renoncé à intégrer l'adolescente dans leur clan. De son côté, Constance ne s'épanouit guère que sur le Bassin, en compagnie des ostréiculteurs qui l'ont adoptée, et à la pêche, où elle excelle. A la douleur d'avoir vécu une enfance sans père ni mère, s'ajoute un terrible secret qui l'étouffe... Le retour de son père lui permettra-t-il de s'en libérer ?

L'interview

Qui est Constance, l'héroïne de votre roman ?
Alain Dubos
: C'est une adolescente qui a été élevée dans une famille aisée arcachonnaise. Elle habite la Vile d'hiver, une véritable ville dans la ville, avec casino, grands hôtels... Une cité d'agrément et de cure. Mais elle est envoyée en pension à Bordeaux car son père, Rémi Darrast, a quitté Arcachon sur un coup de tête, après la mort de sa femme. Sa famille - ses parents, sa soeur - ont mis la main sur sa fille. Alors, un peu immature, et choqué par son aventure, il a choisi la fuite et s'est engagé pour l'Indochine, comme médecin militaire.

Que va devenir la jeune fille ?
Alain Dubos
: Constance vit comme une orpheline pendant treize ans. Mais un beau jour, son père est de retour. Quand on est loin, la vie de ceux qu'on a laissés devient virtuelle. C'est un peu l'envers du héros : il n'a pas réalisé le temps qui est passé ni ce que sa a dû vivre en l'attendant. Ce roman est l'histoire des retrouvailles d'un père avec sa fille, qu'il a quittée alors qu'elle n'était qu'une enfant. Un fil qui n'existait plus se renoue...