Le charme des sculptures d'Emil réside je pense dans leur universalité, leur façon de concilier les échos profonds de l'art expérimental et la puissance figurative des expressions anciennes, leur esquive soigneuse de l'hermétisme au profit d'une simplicité séduisante et stimulante ; résonance amplifiée par la portée, métaphorique ou simplement innée de matériaux judicieusement sélectionnés depuis la céramique fragile jusqu'au bronze primordial. Que remarquer au delà du miroir évident, peut-être pas immédiat mais incontestablement juste, que constituent chacune de ses pièces ? Rien j'imagine d'autre qu'elles nous sont pérennes, ou plutôt que nous leur sommes mortels.
Et puisque ce genre d'ouvrage gagne en impact lorsqu'observé en mouvement je vous invite à regarder ce court documentaire, où un journaliste à peine pathétique rend visite à un artiste lui plutôt sympathique et ouvert.