Il semblerait qu’en ce moment, en France, il ne fasse pas bon être un enfant ou un adolescent, surtout si l’on cumule d’autres formes de handicaps…
D’un côté, des descentes de police vous incitent – comme leur nom l’indique - à descendre en rappel du 4ème étage d’un immeuble, avec un séjour dans le coma offert à l’arrivée au sol.
De l’autre, le même système judiciaire - si prompt à enfermer les jeunes sans papiers ou à les renvoyer chez eux, de préférence avant la rentrée scolaire – libère un pédophile récidiviste, en prenant soin de lui délivrer, préalablement, une bonne dose de viagra.
C’est vrai ça, après tout on ne sait jamais : si, par hasard, il était tombé sur un enfant un peu trop laid, il aurait risqué de ne pas être suffisamment excité, ce brave homme !
Reconnaissons quand même que les choses deviennent plus équitables depuis la mise en place du fameux plan « Alerte Enlèvement ».
À la manière d’une sordide émission de télé réalité, les médias prennent le relais, ce qui laisse peu de temps au ravisseur pour profiter des fruits de son larcin.
Si ça se trouve, sans viagra, le criminel récidiviste qui a enlevé le petit Enis à Roubaix n’aurait même pas eu le temps d’abuser de sa victime !
Non mais franchement, on attend quoi pour réagir ? Le 21 Août au matin, sur France Inter, radio de service public que j’apprécie d’ordinaire, on apprend que ce pédophile - dont je répugne à écrire le nom - aurait déjà fait subir semblable traitement à une quarantaine d’enfants !
Et le journaliste de poursuivre, en affirmant qu’il serait un peu facile de condamner l’administration pénitentiaire pour la délivrance du viagra, compte tenu du fait que ce type aurait pu obtenir le même médicament dans n’importe quelle pharmacie. Ce qui est vrai, au demeurant. Il aurait même pu se procurer sa petite pilule bleue par Internet. Trop facile, non ? Sauf qu’il y a un gros hic, dans toute cette mascarade.
La castration chimique et les bracelets de surveillance appartiendraient-ils à l’univers de la science-fiction ? Quand on connaît le taux de récidive relatif aux crimes sexuels, serait-il à ce point absurde, même lorsqu’on se dit défenseur des droits de l’homme et opposant à la peine de mort, de prôner un moyen efficace pour prévenir ce type de phénomène ?
Parce qu’au train où vont les choses, pourquoi ne pas fournir à ces pédophiles « viagraïsés » un contingent de jeunes enfants spécifiquement réservés à la satisfaction de leur perversion ? Tiens, on pourrait même les choisir au sein des familles de sans papiers, ces gamins. Après tout, ils en ont tellement, des enfants, les immigrés, que ça pourrait devenir une sorte de contribution obligatoire pour soutenir nos pédophiles français !
Quand j’avais huit ans, en sortant de l’école, il fallait avant tout faire attention en traversant la route. Aujourd’hui, entre les rafles policières et les enlèvements à caractère sexuel, je me demande à quoi servent les passages protégés.
Sale époque !