On se sert des satellites tous les jours pour diverses applications de télécommunications. Ils sont importants dans la mesure où nous en sommes devenus dépendants. Mais plusieurs satellites qui ne servent plus à rien demeurent en orbite dans l’espace, et ceci n’exclut pas le fait qu’ils peuvent, un jour, entrer en collision entre eux. C’est ce qui est arrivé le 10 février dernier au-dessus de la Sibérie.
Il s’agit d’une première dans l’histoire spatiale. Deux satellites de télécommunications sont entrés en collision à 800 km au-dessus de cette région de notre planète à plus de 25 000 km/h. L’un était américain et de type Iridium. Il avait été lancé par les États-Unis en 1997. L’autre appartenait à la Russie et il était arrivé dans l’espace en 1993. Ce dernier ne fonctionnait plus.
Deux nuages de débris ont résulté de cette collision. Même si le nombre de débris est relativement important, on ne craint pas qu’ils puissent causer des dommages à la Station spatiale internationale. Les déchets se trouvent effectivement à 800 km de notre planète, alors que la station est située à 430 km d’altitude. Les spécialistes sont toutefois plus inquiets en ce qui concerne d’autres satellites comme le télescope Hubble situé à 600 km d’altitude.
On ne connaîtra pas l’ampleur des dégâts avant quelques semaines. Cet accident spatial relance le débat sur les déchets laissés par l’homme dans notre atmosphère. Le scientifique Nicholas Johnson, du Centre de contrôle de Houston (Centre spatial Johnson), a comptabilisé au début de 2009 plus de 17 000 débris laissés par l’homme dans notre atmosphère. Sur ce nombre, il existe de nombreux satellites qui ont terminé leur mission et qui sont toujours en orbite autour de notre planète.
Même si le volume de déchets causé par cet incident est immense, il n’est pas le plus important observé jusqu’à ce jour. On doit plutôt ce record à la Chine qui a volontairement détruit l’un de ses satellites en 2007 pour tester des missiles antisatellites. Cet incident a provoqué la création de 2 500 débris dans notre orbite terrestre.