Je ne pense pas que j'aurais sifflé ces derniers. Ils ont fait ce qu'ils ont pu, et même beaucoup fait, y compris serrer les dents à un moment, alors que le public entonnait des "olé" chaque fois qu'un Argentin touchait le ballon et le passait à un comparse. Tango, salsa et corrida contre coq à la badoit : inutile d'en rajouter. Je n'aurais du coup pas en plus sifflé ces bleus meurtris, tellement j'aurais gardé plein coeur la prestation de Lionel Messi.
Ce petit bout de bonhomme a illuminé la nuit au point de faire de talent, mot que j'affectionne pourtant, un mot poussif et insuffisant. Oui, j'aurais applaudi ce monsieur et son équipe, longtemps. Le monument, c'était lui. Et fallait le faire alors que projecteurs et caméras avaient tendance à fixer d'un oeil Maradona, autre géant. Beau symbole que Massilia passerelle entre ces deux là. L'hier qui sert l'aujourd'hui sur un plateau. Pour des demains qui chantent.